T’exposes ton mal-être sur les réseaux. Et après ?

stephane briot whyislife developpement personnel article 898

Tu vides ta déprime sur les réseaux. Mais à qui tu parles, au fond ?

Tu dis que t’attends rien. Mais tu postes. Encore. Et encore.

📱 Un jour ça déborde. Alors tu écris. Tu partages. Tu poses ton mal-être, brut.

Un texte flou. Un message “perso mais universel”.
Une photo floue. Un écran noir. Une phrase en story :

“J’sais pas, juste envie de disparaître là.”

Et tu ajoutes :

“Pas besoin de messages, j’avais juste besoin d’écrire.”

Mais tu l’as pas écrit dans ton carnet.
Tu l’as posté.
Publiquement. Devant tout le monde.

Alors la vraie question, c’est pas “est-ce que t’as le droit ?”
C’est : à quoi ça te sert ?

T’as le droit d’aller mal. Mais pourquoi en faire un spectacle ?

🧠 Ce que tu cherches, ce n’est pas qu’on te sauve. C’est qu’on te voie sans que tu le demandes.

Tu veux pas un “ça va ?” gêné.
Tu veux pas une solution.

Tu veux juste que quelqu’un ressente un fragment de ce que tu vis.

Et en ça, c’est profondément humain.

Mais c’est aussi piégeux.

Parce que t’as pas posté pour te libérer.
T’as posté pour ne pas sombrer seul·e.

Les raisons inconscientes de ce besoin de poster ton mal-être

🧨 1. Chercher à être validé·e dans l’invisible

Tu ne veux pas forcément des messages.
Mais tu veux que ta douleur soit vue.

📌 Tu veux pas qu’on te guérisse.
📌 Tu veux juste qu’on confirme que t’existes, même dans le brouillard.

🪞 2. Créer un effet miroir chez l’autre

Tu poses ton émotion comme une bouteille à la mer.
Peut-être que quelqu’un va dire “putain, moi aussi”.
Et d’un coup, t’es moins seul·e.

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Mais est-ce que ça t’apaise ?
Ou est-ce que ça t’enferme dans cette identité-là ?

🧠 3. Tester les limites de ton droit d’être vulnérable

Tu ne sais pas si t’as le droit de craquer.
Alors tu postes.
Et tu observes.

Qui reste ? Qui se tait ? Qui like en silence ?

📌 Tu joues ta douleur sur une scène invisible, pour voir si tu peux tomber sans être abandonné·e.

Est-ce que ça soulage vraiment ? Avantages et pièges

✅ Les “bénéfices” (réels ou fantasmés)

  • Sentiment d’exister à travers l’autre
  • Réconfort temporaire (même silencieux)
  • Décharge émotionnelle rapide
  • Regain de connexion avec les autres (même furtive)

❌ Les risques silencieux

  • Auto-renforcement du rôle de “victime visible”
  • Crystallisation de l’émotion (tu deviens ton mal-être)
  • Hyper-attente masquée (tu dis que t’attends rien… mais tu refreshes toutes les 5 min)
  • Dépendance au regard compatissant

Et surtout : tu crois que t’as évacué.
Mais t’as juste exposé.
Et ça, ça soigne pas.

Ce que disent les études : partager ton mal-être, ça soulage… un temps

📊 Ce n’est pas “mauvais” en soi. Mais ce n’est pas anodin non plus.

Des chercheurs ont analysé ce réflexe de “distress disclosure” : le fait de vider sa détresse sur les réseaux.
Oui, ça peut apaiser sur le moment. Mais ça renforce aussi la dépendance au regard des autres, et aggrave parfois la sensation de vide si la validation ne suit pas.

🧠 Psychology Today parle de “recherche excessive de réassurance” : tu postes pour ne rien attendre… mais ton cerveau attend quand même.

🧪 Et plus tu scrolles, plus tu compares

Des études publiées dans Nature Human Behaviour et d’autres revues montrent que le partage émotionnel en ligne n’offre qu’un soulagement de surface.

Lire :  L’école n’est pas ton psy, ni ton coach

Ce qui dure, c’est l’impression de ne pas être à la hauteur des autres.

Et le pire ? Ce n’est pas quand tu cries.
C’est quand tu regardes les autres crier… en silence.

📌 Résultat : le réseau devient un miroir flou de tes propres émotions. Tu les partages sans jamais vraiment les intégrer.

Alors… à quoi ça sert vraiment ?

🕳️ C’est une tentative (bancale) de connexion

Tu veux pas du bruit.
Tu veux pas un débat.
Tu veux un silence habité.
Une présence invisible qui te montre que tu peux être vulnérable… sans disparaître.

Et ça, en soi, c’est beau.

Mais c’est fragile.

Parce qu’à force de poser tes émotions en public,
tu risques d’oublier comment les accueillir en privé.

Ce que tu peux faire à la place (ou en plus)

🎯 1. Écris ce que tu ressens… sans le publier

Tu peux tout poser. Tout.
Mais garde-le pour toi, au moins une heure. Relis. Respire.
Ecrire sur un carnet, pour toi, pour chercher ton chemin.

Si tu veux toujours le publier, fais-le.
Mais tu sauras alors que c’est pas un cri. C’est un choix.

🧠 2. Demande un lien réel

Pas à 50 personnes.
À une.

“J’ai pas besoin de solution. J’ai juste besoin que tu me tiennes la main quelques minutes, même en silence.”

C’est flippant. Mais c’est 100 fois plus nourrissant qu’un post.

🧱 3. Pose-toi cette question avant chaque post

“Est-ce que je veux être entendu·e… ou est-ce que j’ai juste besoin d’être avec moi, là ?”

Tu verras. Tu sauras.

Et parfois, t’écriras. Sans poster.
Et ce sera déjà assez.

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A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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