Tu crois qu’il faut avoir confiance pour te lancer ?
C’est l’inverse
Quand on entre dans une religion, on ne reçoit pas un PDF de preuves scientifiques pour “valider” sa foi. On décide d’y croire. On fait un pas — souvent à tâtons —, sans garantie, sans démonstration, juste avec une sensation intérieure, une envie de sens, un besoin de lien.
Et, petit à petit, tout devient signe. Tout semble confirmer qu’on a eu raison. Pas parce que le monde a changé, mais parce que notre regard s’est aligné avec ce qu’on avait envie de croire.
Et si c’était pareil avec la confiance en soi ? Et si tu n’avais pas besoin d’être sûr.e de toi pour faire ce premier pas ? Et si c’était le fait d’agir, dans le flou, dans l’incertitude, qui te permettait justement de construire cette confiance ?
Croire ne précède pas toujours l’action. Parfois, c’est l’action qui crée la foi.
Parce que la confiance, ça ne précède pas l’action. Elle en est le fruit.
Tu ne deviens pas sûr·e de toi en te répétant des affirmations devant le miroir.
Tu le deviens quand tu bouges. Quand tu rates. Quand tu recommences.
Quand tu avances.
Alors on va remettre les pendules à l’endroit. Et t’aider à te remettre en mouvement.
1. La confiance, c’est pas un prérequis. C’est une conséquence.
🔁 Ce n’est pas de la magie, c’est de la mécanique.
Tu ne t’es jamais senti·e confiant·e avant d’essayer quelque chose de nouveau, non ?
Tu t’es lancé·e en tremblant, en doutant, parfois en flippant sévère. Et pourtant… tu l’as fait.
La confiance ne naît pas dans la tête, mais dans le mouvement.
C’est ce que rappelle la psychologue américaine Amy Cuddy dans ses travaux sur le pouvoir de la posture et de l’action : « Le corps change l’esprit, et l’esprit change le comportement. »
Autrement dit : agis d’abord, tu penseras ensuite.
💥 À faire dès maintenant :
- Choisis une mini-action inconfortable que tu repousses.
- Ne la négocie pas. Fais-la. Même mal.
- Note comment tu te sens juste après.
2. Tu crois manquer de confiance ? Tu manques surtout de preuves.
📚 Le cerveau croit ce qu’il voit.
Tu veux “avoir confiance en toi” ? Donne-toi des raisons d’y croire.
Et pour ça, il te faut des preuves concrètes. Pas des citations Instagram.
Or, tant que tu restes bloqué·e dans l’analyse, dans la peur de te planter, dans l’attente que ce soit “le bon moment”… tu ne crées aucune preuve. Tu entretiens l’inaction.
Et donc le doute.
Comme le dit le psychologue Albert Bandura, pionnier de la théorie de l’auto-efficacité :
“Le sentiment de compétence ne vient pas des paroles, mais des expériences réussies, même petites.”
Agir = créer de la matière pour bâtir ta confiance.
🧠 À noter dans ton carnet :
- Quelle petite victoire ai-je eue cette semaine ?
- Qu’est-ce que ça dit de moi ?
- Qu’est-ce que je pourrais oser ensuite, grâce à ça ?
3. Tu attends de ne plus avoir peur ? Tu vas attendre longtemps.
😱 L’action, c’est ce qui dompte la peur. Pas l’inverse.
Tu ne seras jamais “prêt·e”. Jamais totalement à l’aise.
Et si tu attends d’être rassuré·e… tu laisses la peur piloter ta vie.
La chercheuse Brené Brown le martèle :
“La vulnérabilité, ce n’est pas de la faiblesse. C’est le courage de faire un pas alors qu’on n’est pas sûr du résultat.”
Chaque acte, même maladroit, est une victoire sur ta peur.
C’est comme ça que tu reprends le contrôle.
🎯 Objectif simple cette semaine :
- Identifie une peur présente.
- Découpe l’action qui y est liée en un geste ridicule.
- Fais juste ce micro-geste.
Exemple : peur d’appeler ? Commence par taper le numéro. Juste ça. Puis respire. Et compose.
4. Le piège du perfectionnisme : t’attends d’être bon·ne pour commencer.
🪤 Grave erreur.
T’as appris à marcher en tombant. À parler en bégayant. À aimer en te foirant.
Pourquoi tu crois qu’aujourd’hui, il faudrait être “parfait·e” d’entrée de jeu ?
Le perfectionnisme est une armure pour ne pas affronter l’échec.
Mais c’est une armure qui t’empêche de bouger.
👉 Tu veux progresser ? Accepte de galérer. D’apprendre sur le tas. De faire moche au début.
Tu veux créer ? Produis. Même si c’est nul.
Tu veux t’exprimer ? Parle. Même si c’est confus.
La clarté vient avec l’élan. Pas avec la rumination.
🛠 Action activable :
- Poste un truc imparfait.
- Propose une idée encore floue.
- Laisse-toi être débutant·e. Et observe : le monde ne s’écroule pas.
5. Tant que tu restes immobile, tu nourris tes croyances pourries.
🧱 Et tu renforces ton propre sabotage.
“Je suis pas à la hauteur.”
“J’y arriverai jamais.”
“C’est pas pour moi.”
Tu connais ces phrases. Tu les ressasses. Tu les entretiens.
Mais tu sais quoi ? Tant que tu n’agis pas, tu leur donnes raison.
L’inaction devient ta prison. Une prison mentale bien cosy.
Et pendant ce temps, ta confiance… s’effondre.
Ce que tu refuses d’essayer te définit plus que ce que tu maîtrises.
🪞Exercice miroir :
- Qu’est-ce que je me répète depuis des mois ?
- Quelle action simple pourrait contredire ça ?
- Quand est-ce que je m’y colle ?
6. Tu n’as pas besoin de foi. Tu as besoin de direction.
🧭 Et ça change tout.
On te vend des mantras, de la “visualisation positive”, des “affirmations de l’abondance”…
Mais si t’as pas une direction claire, un cap personnel, ça ne sert à rien.
Ta confiance se construit dans le mouvement, pas dans le fantasme.
Le mouvement, lui, naît d’un “pourquoi” qui vibre.
C’est ton why qui t’ancre. Qui te pousse à faire un pas, même dans le flou.
Et chaque pas renforce ton identité : celle de quelqu’un qui agit malgré ses doutes.
C’est ce qu’on appelle une boucle vertueuse.
🧭 À faire :
- Reviens à ton pourquoi : pourquoi tu veux ce changement ?
- Qu’est-ce que ça dit de toi, de ce que tu veux devenir ?
- Quelle micro-action ferait un pas dans cette direction ?
Tu veux de la confiance ? Agis. Et tu verras.
T’attends un déclic ? Le voilà.
Tu n’as pas besoin d’avoir confiance pour te lancer.
Tu as besoin de te lancer pour créer ta confiance.
Et c’est en forgeant, en ratant, en recommençant… que tu verras la confiance se pointer.
Pas comme un miracle.
Mais comme une réponse.
À tes actes. À ton courage. À ta vérité.
📚 À lire pour aller plus loin :
- “Les vertus de l’échec” de Charles Pépin
- “Osez réussir” de Carol Dweck (psychologue renommée, Stanford)
- Étude de Bandura sur l’auto-efficacité (1977)
- Brené Brown, sur la vulnérabilité comme levier d’action