🧠 Se sentir profondément vivant
Ce n’est pas l’intensité qui compte. C’est la justesse.
Il y a cette croyance, bien ancrée, qui dit que vivre vraiment, c’est ressentir fort.
Un shoot d’adrénaline. Un orgasme. Une peur. Une euphorie. Un choc.
Comme si l’intensité seule suffisait à justifier l’existence.
Mais alors… pourquoi ces moments, une fois passés, nous laissent souvent vides ?
Pourquoi ça ne tient pas ?
Peut-être parce que se sentir profondément vivant, ce n’est pas un pic.
C’est un ancrage.
Pas une explosion. Une évidence.
🌪️ Tu confonds intensité et vérité
🤯 L’excitation, c’est pas la vie. C’est un shoot.
Tu ressens un désir violent. Un frisson. Tu as l’impression que tout s’ouvre.
Mais ce n’est qu’un moment.
Il est fugace, instable, addictif.
Et surtout : il t’éloigne souvent de toi. Parce que tu cours après. Parce que tu le cherches. Parce que tu crois que c’est ça, être vivant.
Mais comme le dit la psychologue Clarissa Pinkola Estés, dans Femmes qui courent avec les loups :
« La vraie vie n’est pas dans l’agitation, mais dans le lien. »
Alors non, vivre intensément, ce n’est pas vivre profondément.
C’est vivre vite. Et parfois à côté.
🎯 Vivre profondément, c’est être aligné
🧘♀️ C’est quand tu n’as plus besoin de fuir
Être profondément vivant, c’est ressentir la justesse de ce que tu fais, ce que tu dis, ce que tu ressens.
Même si ce n’est pas spectaculaire.
Même si ça n’explose pas.
C’est quand :
- Tu respires, sans peur
- Tu dis « non », sans te justifier
- Tu marches dans une direction qui te ressemble, même si elle est lente
Tu ne frôles pas la mort. Tu habites enfin ta vie.
Et là, c’est calme.
Mais ce calme n’est pas un vide.
C’est un plein. Un ancrage. Une cohérence.
C’est ce moment où, comme Joris (souviens-toi), tu arrêtes de chercher l’intensité pour retrouver le droit de souffler.
🔍 Se sentir vivant, c’est sentir tout
💔 Même la peur. Même le doute.
La vraie vie ne te protège pas de la douleur.
Elle t’apprend à la traverser.
Elle te donne le droit d’être triste, joyeux, en colère, paumé… sans te juger.
Et c’est là que tu sens que tu vis. Quand tu n’as plus besoin de te couper d’une part de toi pour avancer.
La psychologue Brené Brown parle de la puissance de la vulnérabilité :
« On ne peut pas sélectionner les émotions. Si on éteint la douleur, on éteint aussi la joie. »
Alors oui, vivre profondément, c’est tout sentir.
Mais en sécurité.
Pas en chaos.
🛠️ Ce que tu peux faire maintenant
🎁 Voici quelques pistes concrètes :
- Pose-toi cette question simple : Quand est-ce que je me suis senti.e vivant.e… sans avoir besoin de faire semblant ?
- Écris 3 moments récents où tu as senti une forme de justesse, même petite.
Pas une intensité. Une cohérence intérieure. - Demande-toi : Est-ce que je cherche l’intensité pour fuir le vide ? Ou pour éviter de me regarder vraiment ?
🧭 Être vivant, c’est pas sauter en parachute. C’est oser être là.
Tu n’as pas besoin d’un drame pour ressentir.
Pas besoin d’un grand frisson pour exister.
Tu n’as pas besoin d’être au bord de la falaise pour sentir que tu es en vie.
Tu peux te sentir vivant.e :
- Dans un regard vrai
- Dans une parole que tu n’as pas ravalée
- Dans un silence que tu n’as pas fui
Être profondément vivant.e, c’est arrêter de se fuir.
Et commencer, doucement, à se tenir la main.
Pas besoin de violence.
Pas besoin d’intensité.
Juste… de présence.