Échouer, c’est moins flippant que d’aller vraiment se regarder
Parce qu’au fond, tu sais que le problème, c’est pas l’objectif : c’est toi en face
Camarade, faut qu’on arrête de faire semblant.
Tu dis que t’as peur d’échouer. Mais regarde bien :
tu te débrouilles toujours pour t’arrêter juste avant.
Tu te disperses, tu procrastines, tu te caches derrière des excuses bien pensées.
Et à la fin, tu dis “j’ai pas pu”, “c’était pas le bon moment”, “je suis pas encore prêt·e”.
Mais la vérité ?
C’est pas l’échec que tu redoutes.
C’est ce qu’il se passe après la réussite.
Quand t’auras plus rien à fuir.
Quand t’auras plus d’excuse.
Quand t’auras plus le choix que de te confronter à toi, sans filtre, sans masque.
Et ça, c’est terrifiant.
Réussir, c’est devoir affronter ta vraie image. Et ça pique
Tant que tu cours après, t’as l’illusion du mouvement
Tu crois que c’est le chemin qui est dur.
Mais c’est pas ça.
Ce qui te bouffe, c’est que si t’arrives au bout, t’es face au miroir.
Et ce que tu verras, c’est pas que t’es “pas assez bon”.
C’est que t’as toujours cru que tu l’étais pas.
Que t’as traîné ce regard-là toute ta vie.
Et que réussir ne t’aura pas guéri.
Et si t’es pas prêt·e à voir ça,
échouer devient plus rassurant.
Parce que tant que tu galères, tu peux encore te raconter que “ça ira mieux quand…”
Mais tu sais quoi ?
Tu le sais déjà : ça va pas mieux après.
Parce que le problème, c’est pas l’extérieur. C’est le face-à-face avec toi-même.
Échouer t’évite de poser les bonnes questions
Parce que si tu réussis, tu dois décider qui tu veux être… et ça, c’est vertigineux
Tant que tu rates, tu restes dans un rôle connu :
celui du “presque”, du “pas encore”, du “j’ai pas eu de chance”.
Et dans ce rôle, t’as pas besoin de choisir.
T’as pas besoin de prendre la responsabilité de ta vie.
T’as pas besoin de dire “je mérite”, “j’ai le droit”, “je suis capable”.
Mais réussir, ça t’oblige à ça.
Et tu sais ce qu’il y a derrière ?
La peur de ne plus savoir quoi faire après.
De plus pouvoir te plaindre.
De plus pouvoir te cacher derrière tes galères.
De devoir créer ta vie, sans le chaos comme excuse.
Et franchement… c’est dur.
Mais c’est là que tout commence.
Quand t’acceptes de ne plus avoir d’échappatoire.
Tu t’auto-sabotes pas par bêtise. Tu le fais pour garder le contrôle
Parce que si tu réussis, tu te retrouves vulnérable. Et ça, t’as jamais appris à gérer
L’échec, tu le connais. Tu sais comment on fait avec.
Mais recevoir, accueillir, te poser, te regarder…
ça, c’est l’inconnu.
Et tu préfères rater plutôt que d’entrer dans cette zone floue.
Tu préfères rester dans un bordel que tu maîtrises,
plutôt que de t’ouvrir à une stabilité qui te confronte.
Mais camarade…
ta vie t’attend pas dans l’auto-sabotage.
Elle t’attend dans l’authenticité.
Et si t’oses, même un peu, aller regarder ce que tu caches sous tes échecs,
tu vas récupérer une puissance que t’as jamais osé toucher.
Comment commencer à réussir sans paniquer ?
En t’autorisant à avancer, même si t’as pas encore toutes les réponses
- T’as pas besoin d’être prêt·e.
- T’as besoin d’arrêter de te fuir.
Voici comment tu peux amorcer le changement :
- Pose-toi la vraie question : qu’est-ce que je crains de voir si je réussis ?
Mets des mots sur ça, pas sur “ce qui pourrait rater”. - Identifie la fonction cachée de tes échecs.
Est-ce qu’ils te protègent ? De quoi ? De qui ? De quelle remise en question ? - Accepte que réussir ne te fera pas forcément te sentir mieux.
Mais que ça ouvrira la porte à un vrai travail sur toi. - Change ton objectif : cherche pas à prouver. Cherche à te rencontrer.
Parce que la réussite extérieure ne remplace pas la rencontre intérieure.
Mais elle peut t’y amener… si tu l’acceptes.
Conclusion – Le plus dur, c’est pas de réussir. C’est de se regarder une fois que c’est fait
Tant que tu refuses ce face-à-face, tu préféreras échouer. C’est pas logique. C’est émotionnel.
Tu crois que tu veux avancer, mais t’as peur d’arriver au bout.
Parce que là, y aura plus rien à fuir.
Plus d’excuse.
Plus d’ennemi.
Juste toi.
Et c’est là que tu verras si t’es prêt·e à t’aimer pour de vrai.
Pas parce que t’as réussi.
Mais parce que t’oses te regarder sans filtre.