tu te tais, tu écoutes. Tu fais ce qu’il te dit.
Tu le vois arriver avec son ton calme mais ferme, ses mots tranchants, ses phrases définitives.
Il te regarde comme si tu ne savais rien de toi-même.
Et toi, comme t’es un peu paumé, en vrac, en quête de repères… tu l’écoutes.
Et très vite, tu te rends compte d’un truc :
Y’a pas de place pour toi.
- Pas de questions. Pas de doutes.
- Il sait. Il tranche. Il t’explique. Il t’instruit.
Et toi, t’as intérêt à écouter. Parce que si tu contestes… c’est que t’es pas prêt. Ou pire : que t’as pas envie de t’en sortir.
🧠 Il a toujours raison. Même quand t’as tort de pas être d’accord.
Ce type de coach, c’est pas un accompagnant.
C’est un orateur, un mec avec une réponse à tout, un gars qui confond autorité intérieure et autoritarisme externe.
Il te dit ce que tu penses.
Il te dit pourquoi tu bloques.
Il te dit ce que tu dois faire.
Et surtout : il attend que tu fermes ta gueule.
Tu exprimes une nuance ?
👉 “C’est ton ego qui parle.”
Tu exprimes un doute ?
👉 “C’est une résistance.”
Tu proposes un autre point de vue ?
👉 “C’est que tu veux pas vraiment changer.”
Bref, tu peux pas gagner. Parce qu’il s’est positionné au-dessus de toi, pas à côté de toi.
🎯 Le vrai coaching, c’est pas de la soumission
Faut être clair : obéir n’est pas se transformer.
Appliquer des conseils à la lettre, c’est pas faire un chemin.
C’est exécuter. C’est répéter. C’est abandonner ton libre arbitre.
Et ça, ce n’est pas du coaching.
C’est de la domination psychologique.
Une forme de paternalisme bien enrobé, où le client devient un élève docile qui espère “réussir” en étant sage.
Mais tu veux réussir quoi, au fond ?
À plaire à ton coach ? À bien réciter sa leçon ? À suivre son modèle ?
Ou à retrouver ton pouvoir de décision, ta capacité à penser, ton autorité sur ta propre vie ?
🚨 Ce coach-là ne t’aide pas. Il te formate.
Il te donne une checklist.
Il te dit “comment penser”, “quoi faire”, “quelle attitude adopter”.
Mais il ne t’aide jamais à trouver tes propres réponses.
Pourquoi ? Parce que ton autonomie lui fait peur.
Parce qu’il existe à travers ton adhésion.
Parce qu’il a besoin que tu continues de penser que lui, il sait. Et toi, pas.
Et toi, dans tout ça, tu fais quoi ?
Tu suis. Tu doutes de toi. Tu t’effaces.
Et tu crois que plus tu t’écrases, plus tu progresses.
🧩 Le vrai coach t’ouvre. Il ne t’impose pas.
Un vrai coach, c’est pas quelqu’un qui te dicte une vérité.
C’est quelqu’un qui te reconnecte à la tienne.
Qui t’aide à écouter ce que tu ressens vraiment.
Qui t’amène à penser par toi-même.
Il te pose des questions. Il t’ouvre des portes.
Il te confronte, ouais, mais jamais pour t’écraser.
Toujours pour que tu prennes conscience.
Pas pour que tu obéisses.
Il n’a pas peur de tes doutes. Il n’a pas peur de tes silences.
Il sait que le changement ne vient pas d’un ordre, mais d’un éveil.
Et que cet éveil-là, il t’appartient.
👶 Pourquoi ces coachs ont du succès ? Parce que tu veux (encore) un parent.
Faut se le dire franchement :
Ces coachs-là ont du succès parce qu’ils répondent à un besoin profond — celui de ne pas choisir.
Tu crois que tu veux avancer. Mais t’as pas envie de prendre le risque de te planter.
Alors tu cherches quelqu’un qui te dise quoi faire, quand le faire, comment le faire.
Tu veux pas décider.
Tu veux qu’on décide à ta place.
Et si ça foire ?
Parfait.
Tu pourras dire : “C’est pas ma faute. J’ai suivi le coach.”
C’est rassurant, hein ?
Tu t’évites la peur de te tromper.
Tu t’évites la responsabilité de ton propre chemin.
Et en prime, tu peux blâmer l’autre. C’est la cerise sur le gâteau de l’évitement.
Mais faut le dire :
C’est pas du coaching, c’est une relation toxique.
C’est une danse malsaine où :
- Le coach prend le pouvoir
- Tu t’effaces
- Puis tu te rebelles (mais trop tard)
- Et surtout… tu n’avances pas.
Parce que tant que tu n’assumes pas ton putain de libre arbitre,
tu restes coincé.
Coincé dans le confort de l’immaturité, dans la peur de choisir, dans le fantasme d’un adulte tout-puissant qui aurait “la réponse”.
Mais personne n’a la réponse.
Sauf toi.
💬 “Je dis pas que j’ai raison. Je veux juste que tu réfléchisses.”
Tu veux savoir ce que je fais, moi, quand je te coache ?
Je te propose un angle. Un éclairage. Une claque parfois.
Mais je t’écoute.
Et surtout : je ne cherche pas à avoir raison.
Je cherche à ce que toi, tu trouves ta vérité.
Je me fous que tu m’obéisses.
Je veux que tu ressentes. Que tu comprennes. Que tu assumes.
Que tu te plantes si t’as besoin de te planter.
Mais que ce soit toi qui décide. Toi qui choisis. Toi qui reprends les rênes.
Parce que je suis pas là pour penser à ta place.
Je suis là pour t’aider à penser plus fort, plus clair, plus libre.
🎯 T’as besoin d’un guide. Pas d’un maître.
Un coach qui t’impose sa vérité, c’est un mec qui n’a pas confiance en la tienne.
Un coach qui t’interdit de douter, c’est quelqu’un qui a peur de se remettre en question.
Un bon coach, il sait que tu vas peut-être le contredire.
Il sait que t’as des angles morts, mais aussi des pépites.
Il sait que t’es pas un élève. T’es un humain en chemin.
Et son taf, c’est pas de t’enseigner LA bonne voie.
C’est de t’aider à tracer la tienne.
