L’intelligence du cœur, pas des likes

stephane briot whyislife developpement personnel article 887

Comment apprendre l’intelligence émotionnelle (quand t’as jamais su quoi faire de tes émotions)

On t’a appris à penser. Pas à sentir.

🤐 T’as appris à performer. Pas à t’écouter.

Moi aussi, j’ai grandi comme ça.
J’ai appris à sourire quand ça brûlait à l’intérieur.
À “garder mon sang-froid” même quand mon corps criait.
À appeler ça “maîtrise de soi” quand c’était juste de la dissociation.

Pendant des années, j’ai cru que gérer ses émotions, c’était les étouffer.
Puis un jour, j’ai craqué.

Pas un gros effondrement spectaculaire.

Non.
Juste ce moment bizarre où t’as plus aucune énergie émotionnelle disponible.
T’es là, fonctionnel·le, poli·e, logique… mais t’es plus là.
Plus vivant·e. Plus entier·e.

C’est ce jour-là que j’ai compris que je savais tout faire…
Sauf ressentir sans me noyer.

L’intelligence émotionnelle, c’est pas un mot à la mode.

C’est un outil vital.

🧠 Définition rapide (mais pas simpliste)

L’intelligence émotionnelle (IE), c’est la capacité à reconnaître, comprendre, exprimer, utiliser et réguler tes émotions.

C’est aussi reconnaître, comprendre et respecter les émotions des autres sans t’y perdre.

Les chercheurs Salovey et Mayer ont défini ce concept en 1990.
Daniel Goleman l’a vulgarisé en 1995 dans L’intelligence émotionnelle.

Et aujourd’hui, on sait qu’un haut niveau d’IE est plus prédictif de réussite personnelle, sociale et professionnelle qu’un simple QI élevé.

Mais attention :
Tu peux être intelligent·e émotionnellement… sans être zen, sans être parfait·e, sans être toujours gentil·le.

Bien, mais on l’apprend comment cette intelligence là ?

3 étapes pour apprendre l’intelligence émotionnelle

🧭 1. Apprendre à ressentir (vraiment)

Pendant longtemps, j’ai confondu “penser à mes émotions” avec “les vivre”.
Je savais expliquer pourquoi j’étais en colère. Mais je ne la sentais pas. Je l’analysais. Je la survolais.

Lire :  6 chapeaux pour dégager tes blocages mentaux

Première étape : ressentir sans fuir.

📝 Exercice maison : chaque jour, note l’émotion dominante de ta journée.

  • Pas un jugement.
  • Juste un mot : peur, frustration, déception, joie, gratitude.

En 15 jours, t’as déjà une cartographie émotionnelle bien plus fine que 90 % des gens.

💬 Marc Brackett, chercheur à Yale et auteur de Permission to Feel, insiste :

“Quand tu peux nommer ce que tu ressens, tu peux enfin commencer à le réguler.”

🧱 2. Créer de la sécurité émotionnelle

Je ne pouvais pas apprendre à gérer mes émotions tant que mon système nerveux était en mode survie.

Quand t’as grandi dans un environnement où ressentir = danger (jugement, rejet, moquerie, violence passive ou active),
ton corps se méfie de l’émotion.

Tu dois réapprendre à lui faire confiance. Doucement. À ton rythme.

Pour moi, ça a commencé par :

  • écrire sans filtre dans un carnet,
  • dire à voix haute ce que je ressentais (même seul·e),
  • m’autoriser à pleurer sans justification.

Kristin Neff, spécialiste de l’autocompassion :
“L’empathie envers soi est la base de toute intelligence émotionnelle durable.”

💡 Crée un espace où tu peux ressentir sans te corriger.
Ce n’est pas de la complaisance. C’est de la reconstruction.

🎯 3. Apprendre à exprimer, sans exploser

Je ne savais pas poser une émotion.
Soit je l’avançais comme une attaque.
Soit je l’avalais jusqu’à m’écœurer.

Apprendre à dire :

  • “Je suis en colère. J’ai besoin qu’on me laisse respirer.”
  • “Je suis triste. Et j’ai pas besoin qu’on me répare.”
  • “J’ai peur. Et j’aimerais qu’on m’écoute sans me rassurer trop vite.”
Lire :  Guide Pratique : gérer tes questions existentielles

Ça, c’est de la maturité émotionnelle.

Pas le contrôle.

La capacité à dire ce qui se passe sans attendre que l’autre y réponde à ta place.

📝 Exercice simple :
Essaie cette phrase aujourd’hui :
“Je ressens _cette émotion_ parce que _il arrive ceci_, et j’ai besoin _de cela_.”

Ce que ça m’a appris sur moi (et sur les autres)

Avant, je pensais que je devais me protéger des autres.

Maintenant, je sais que je dois surtout me protéger de mon besoin d’être validé·e.

L’intelligence émotionnelle m’a aidé à :

  • poser des limites sans me justifier,
  • écouter sans me dissoudre,
  • agir sans culpabilité,
  • ressentir sans sombrer.

C’est pas magique.
C’est pas linéaire.
Mais c’est solide. Et c’est à moi.

Et franchement, après avoir cru toute ma vie que j’étais “trop sensible”,
j’ai compris que j’étais juste pas encore formé·e.

Tu veux commencer ? Commence par te croire.

Tu ne peux pas apprendre à gérer ce que tu refuses de reconnaître.

Tu n’es pas “trop”.

Tu es un·e humain·e qui a des émotions, des besoins, des blocages et des élans.

Et tout ça, ça s’apprend.
Ça s’apprivoise.
Ça se muscle.

L’intelligence émotionnelle n’est pas un don.

C’est un chemin de réconciliation entre ce que tu ressens, ce que tu vis… et ce que tu veux.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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