T’en souviens-tu ?
Cette rage dans le ventre, ce feu que personne ne comprenait. T’avais 15 ans, 17 peut-être. Et t’avais envie de tout casser. De fuir. De hurler. D’envoyer chier le monde, tes parents, ton bahut, la vie entière.
Et puis un jour, t’as fermé ta gueule. Parce que ça servait à rien. Parce que t’avais l’impression d’être seul dans ton combat. T’as rangé ta colère dans une boîte. Et t’as avancé.
Mais qu’est-ce qu’on fout des colères qu’on a pas crachées ? On croit qu’elles disparaissent. Spoiler : elles mutent.
Ce que tu ne dis pas, ton corps va le gueuler un jour
💥 La colère enfouie devient un poison lent
Croire qu’on peut enfouir une émotion sans conséquence, c’est comme planquer une bombe à retardement sous ton lit. Elle va pas exploser tout de suite. Mais elle est là. Et elle fait son taf, en silence :
- Elle te fout des migraines, des insomnies, des tensions.
- Elle s’infiltre dans ton dos, ton ventre, tes muscles.
- Elle devient anxiété, irritabilité, repli.
Et surtout, elle t’empêche de sentir ce qui est bon. Parce que t’es tout le temps sur la défensive. T’es pas ouvert, t’es sur tes gardes. T’attends le prochain coup.
🛠 Action immédiate : prends une feuille, note trois moments où t’as « pris sur toi » étant ado. Demande-toi ce que t’as ressenti. Pas pensé. Ressenti.
La colère non exprimée ne meurt pas. Elle se recycle en dégoût de soi, ou en agressivité envers les autres
🔄 Soit tu te retournes contre toi. Soit tu deviens une bombe relationnelle.
Quand t’étais ado, t’avais pas les mots, pas les outils. Alors t’as encaissé. Résultat ?
- Tu t’es construit sur un terrain miné.
- T’as appris que tes émotions étaient « trop », « déplacées », « mauvaises ».
- Tu t’es coupé de toi-même pour survivre.
Et aujourd’hui ?
- Tu te sabotes avant de réussir.
- Tu te sens nul dès que tu ressens trop fort.
- Tu pètes des câbles sur des conneries, mais t’oses pas affronter les vraies causes.
🔥 Action activable : Écris une lettre à ton toi de 15 ans. Dis-lui que t’as compris pourquoi il était en colère. Dis-lui qu’il avait raison. Et que t’es là, maintenant.
Ta colère adolescente est peut-être la voix la plus sincère que t’aies jamais eue
🗣 Elle parlait de ce que tu voulais vraiment. Mais personne n’a écouté.
T’étais pas juste un ado chiant. T’étais un ado lucide. Qui voyait les injustices, les failles, les masques. Et qui voulait autre chose. Mieux.
Mais au lieu d’être entendu, t’as été cadré. Ramené à la norme. Tu devais « te calmer », « t’adapter », « grandir ». Tu sais quoi ? Grandir, c’est pas oublier. C’est transformer.
💡 Ce que t’as exprimé ado, c’était :
- Une soif de justice.
- Un besoin d’être vu, entendu, respecté.
- Une intuition que la vie pouvait être différente.
🔧 Outil pour maintenant : Reprends cette colère, pas pour hurler dans le vide. Pour en faire du carburant. C’est quoi, aujourd’hui, que t’as envie de défendre ? De revendiquer ? C’est là que ta mission se cache.
Conclusion : Non, t’étais pas fou. T’étais juste vivant.
T’as pas à avoir honte de cette colère. Elle t’a protégé. Elle t’a maintenu debout quand tout autour s’effondrait. Ce que tu fais aujourd’hui avec elle, ça t’appartient. Mais la nier, la fuir, la taire… c’est te trahir.
Alors pose-toi une vraie question : si j’avais eu le droit de gueuler à 15 ans, ma vie aurait-elle été différente ? Et si oui… qu’est-ce que j’attends pour m’autoriser à gueuler maintenant ?
Parce que non, t’es plus un gosse. Mais ce gamin en toi, lui, attend toujours qu’on le libère.
Tu veux transformer ta colère en mission ? T’en as marre de t’éteindre à petit feu ? L’atelier Oser sa voie est peut-être ton espace. Pas pour chialer dans ton coin. Pour comprendre. Pour choisir. Pour bâtir avec ce que t’as, même si c’est cabossé. Parce que c’est justement avec ça qu’on construit du vrai.