Les 3 pires conseils pour “reprendre confiance”

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Et pourquoi ils t’enfoncent encore plus

Tu veux reprendre confiance ?

Tu te sens fragile, paumé, abîmé, et tu cherches un peu de solidité intérieure.
Tu fais ce que tout le monde fait : tu ouvres Insta, LinkedIn ou YouTube, et tu tombes sur le grand bal des experts du vide.

Et là, on te balance des phrases qui brillent comme du papier cadeau…
Mais dedans, c’est creux. Voire franchement toxique.

Voici les 3 pires conseils qu’on te vend pour reprendre confiance, et pourquoi ils te flinguent plus qu’ils ne t’aident.

1. “Il suffit de croire en toi”

🫠 Ce qu’on te dit

“Tout part de là. Si tu crois en toi, tu peux tout accomplir.”

💥 Pourquoi c’est une connerie

Parce que si t’étais capable de croire en toi par magie, tu l’aurais déjà fait.
T’as pas perdu confiance parce que t’as arrêté d’y croire. Tu l’as perdue parce qu’on t’a démonté. Humilié. Ignoré. Parce qu’un jour, quelque part, on t’a fait croire que t’étais pas capable.

Et tu sais quoi ? Ça laisse des traces. Croire en toi, c’est pas une décision. C’est un chemin. Un taf. Une reconstruction. Dire “crois en toi”, c’est comme balancer “remets-toi debout” à quelqu’un qui a les jambes brisées.

Ce que t’as besoin, c’est pas qu’on te gueule dessus avec un sourire. Ce dont t’as besoin, c’est qu’on t’écoute. Qu’on comprenne où t’as mal. Et qu’on te file des outils, pas des mantras.

2. “Fais comme si t’avais confiance, et elle viendra”

🎩 Ce qu’on te dit

“Fake it till you make it.”
“Affiche un sourire, redresse-toi, sois assertif !”

🧨 Pourquoi c’est un piège mental

Ce conseil part d’une idée pas con : le corps influence l’esprit.
Sauf que quand t’as zéro confiance, jouer la confiance, c’est de la torture.

  • Tu passes ta journée à porter un masque.
  • À faire semblant d’aller bien.
  • À te forcer à parler fort, à te convaincre que t’es fort.
  • Et le soir, tu rentres chez toi vidé, lessivé, encore plus flingué qu’au matin.

Pourquoi ? Parce que le décalage entre ce que tu montres et ce que tu ressens te bouffe de l’intérieur. Tu deviens schizophrène de ta propre image. Tu joues à être toi, version améliorée. Et t’as plus aucun espace pour être juste… toi.

“Fake it” peut marcher une heure.
Mais pour durer, il faut incarner, pas surjouer.
Et pour incarner, faut d’abord s’autoriser à être fragile.

3. “Coupe-toi des gens négatifs”

✂️ Ce qu’on te dit

“Fuis les personnes toxiques. Protège ton énergie. Évite ceux qui ne croient pas en toi.”

🚨 Pourquoi c’est dangereux

C’est le conseil fourre-tout du dev perso de comptoir.

  • T’as un pote qui doute ? Il est toxique.
  • Tes parents s’inquiètent ? Ils te freinent.
  • Un collègue te confronte ? Il sabote ton énergie.

Et toi, au lieu d’apprendre à te positionner, tu coupes. Tu refuses le désaccord.
Tu vires tout ce qui ne te valide pas à 100 %. Et petit à petit, tu te construis une bulle. Une bulle où plus rien ne te confronte, où t’es toujours dans le bon, et où ta confiance repose sur l’absence de frottement.

Spoiler : c’est pas de la confiance. C’est du contrôle.
Et le jour où quelqu’un perce la bulle, tu t’effondres.

Ce qu’il faut vraiment pour reconstruire la confiance

🧱 Pas des conseils. Des fondations.

Si tu veux reprendre confiance, t’as pas besoin de mantra.
T’as besoin de :

  • comprendre d’où vient la blessure, pas juste poser une citation dessus ;
  • réapprendre à te parler avec respect, pas à te fouetter en mode “Allez bouge-toi !” ;
  • t’entourer d’un environnement sécurisant, mais pas aseptisé ;
  • oser l’inconfort, mais à ton rythme, avec des points d’ancrage.

La confiance, c’est pas un objectif.
C’est une conséquence.
La conséquence de choix justes, répétés, cohérents.
De micro-actes qui s’alignent avec qui tu es.

Et ça, aucune to-do list LinkedIn ne peut te le donner.

🗝️ En conclusion : la confiance, ça se vit, pas ça se décrète

On t’a déjà assez dit quoi faire.
T’as pas besoin de plus de conseils.
T’as besoin d’un espace pour ressentir, comprendre, ajuster.
Tu veux avancer ? Commence par refuser les raccourcis.

Et surtout, souviens-toi de ça :

Tu peux être cassé sans être foutu.
Tu peux douter sans être perdu.
Tu peux avancer sans avoir “confiance en toi”.

Pas besoin de feinter. Pas besoin d’y croire.
Juste besoin d’avancer, un pas après l’autre, en étant vrai.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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