parce que t’es un prospect avant tout
Tu tombes sur son reel.
Il parle doucement, il te regarde droit dans les yeux. Il te dit que tu es parfait comme tu es, que tu n’as pas besoin de forcer, que tout est déjà en toi.
Il valide ton vécu, ton ressenti, ton immobilisme.
Tu te sens compris. Tu te dis : “Enfin quelqu’un qui me parle avec douceur.”
Et tu t’apprêtes à cliquer.
Sauf que ce que tu viens d’écouter, c’est pas du coaching.
C’est du marketing émotionnel. Une caresse dans le sens du poil, calibrée pour convertir.
🧼 Il ne t’écoute pas. Il t’apprivoise.
Le coach des réseaux ne te secoue pas.
Il t’amadoue.
Pourquoi ?
Parce que tu n’es pas (encore) un client.
Tu es un prospect. Un lead. Une cible dans son tunnel de vente.
Alors il ne va surtout pas te confronter. Il ne va pas te dire que tu te sabotes, que tu choisis la fuite, que ta peur de te planter dirige ta vie.
Non. Ce serait trop risqué.
À la place, il t’offre du réconfort.
- “Tu as fait de ton mieux.”
- “Ce n’est pas ta faute.”
- “Ton rythme est parfait.”
Et ouais, ça fait du bien. Mais ça ne t’aide pas.
Parce que ce que tu ressens, il l’utilise.
Pas pour t’accompagner. Pour te faire avancer dans sa stratégie de conversion.
🎯 Il est gentil. Mais pas empathique.
La différence est énorme.
Un coach empathique, il te dit la vérité.
Même quand c’est dur. Même quand ça fait mal. Parce qu’il croit en toi. Parce qu’il sait que t’es capable de faire face.
Le coach marketeux, lui, il te flatte.
Parce que s’il te confronte, tu te barres. Et s’il te caresse, tu signes.
Son sourire est calculé.
Sa “présence” est scénarisée.
Son discours est optimisé pour que tu ne te sentes jamais en cause.
Et tu confonds ça avec de la douceur. De l’amour. De la sécurité.
Mais ce n’est pas de la sécurité émotionnelle.
C’est de la manipulation douce, guidée par un objectif très clair :
👉 Te vendre un séminaire, un programme, une formation à 3 ou 4 chiffres.
🛑 T’as besoin de réconfort ou de transformation ?
C’est là la vraie question.
Tu veux juste te sentir mieux ? Ok. Va voir un compte qui te donne des citations “feel good”. Mais si tu veux changer ta vie, bouger ton cul, sortir de ta prison mentale…
Alors il va falloir plus que de la tendresse.
Il va falloir :
- Te confronter à tes responsabilités
- Regarder tes mécanismes de fuite
- Reconnaître tes peurs d’échouer, mais aussi… de réussir
- Choisir, décider, agir
- Et ouais : tomber, douter, recommencer
Et ça, aucun message bienveillant calibré pour les réseaux ne peut te l’apporter.
Seul un vrai coaching peut t’y amener.
Et pour ça, faut que le coach soit là pour toi, pas pour sa putain de conversion.
💣 Comment repérer ce genre de coach “gentil mais intéressé”
Voici quelques signaux qui doivent te faire tiquer :
- Il valide tout ce que tu dis, même ce qui t’enferme
- Il n’utilise jamais les mots responsabilité, décision, confrontation
- Il te rassure systématiquement, même quand t’as juste besoin d’un bon coup de pied au cul
- Il te raconte que c’est pas grave de pas bouger, que c’est “ton chemin”
- Il parle surtout de ses offres, pas de tes besoins
- Il reste flou, parce que plus c’est vague, plus ça colle à tout le monde
Un vrai coach ?
- Il ne te vend pas de la “confiance en toi”, il t’aide à l’incarner
- Il n’a pas peur que tu partes, parce qu’il sait que la vraie clarté attire
- Il ose te dire que tu te sabotes, sans te juger, mais sans t’épargner
🧠 La bienveillance sans exigence, c’est de la poudre aux yeux
Y’a un mot qu’on balance à toutes les sauces dans ce milieu : “bienveillance”.
Mais souvent, c’est juste un alibi pour éviter la responsabilité.
“Je suis bienveillant” devient “je ne te dirai jamais ce que tu dois entendre, juste ce que tu veux entendre.”
Et toi, tu restes dans ta zone de confort.
Tu scrolles. Tu te sens compris.
Mais tu ne bouges pas. Tu ne transformes rien. Tu stagnes.
Parce qu’il te manque la confrontation saine.
La prise de conscience brutale.
Le moment où tu comprends que personne ne viendra te sauver.
Et que la seule personne qui peut changer ta vie, c’est toi.
🎯 Le bon coach te respecte trop pour te flatter
Un vrai coach te respecte assez pour ne pas te brosser dans le sens du poil.
Il voit ta valeur. Il sent ta peur. Il comprend tes blessures.
Mais il ne les utilise pas pour vendre.
Il te les montre. Il t’aide à les traverser. Il t’aide à redevenir maître à bord.
Il ne cherche pas à t’embarquer dans un tunnel, mais à te faire sortir de ta boucle.
Il te parle comme à un adulte. Pas comme à une carte bleue avec des émotions.