Je sais ce qu’il faut faire mais je n’y arrive pas : pourquoi ?

stephane briot whyislife developpement personnel article 1038

Tu sais. Mais tu ne fais pas.

Tu lis des livres. Tu écoutes des podcasts. Tu suis des comptes inspirants. Tu comprends. Tu acquiesces. Tu te dis : « C’est ça qu’il faut faire. » Et puis… rien.

Tu sais ce qu’il faut faire mais tu n’y arrives pas.

Ce n’est pas de l’ignorance. Ce n’est pas un manque d’intelligence. Tu as la théorie. Tu as même probablement plus de connaissances que la plupart des gens autour de toi.

82,8% des personnes qui passent mon bilan ont la théorie du growth mindset. Elles savent qu’on peut évoluer. Elles savent comment on progresse. Elles savent ce qui serait bon pour elles.

Mais elles ne le font pas.

Et ce décalage, ce gouffre entre savoir et faire, il ronge. Il épuise. Il culpabilise.

Parce que tu te dis : « Si je sais, pourquoi je n’y arrive pas ? »

Pourquoi savoir ne suffit pas

Le piège de la connaissance sans incarnation

On te l’a répété toute ta vie : apprendre, c’est la clé. Comprendre, c’est progresser. Savoir, c’est pouvoir.

Mais c’est faux.

Savoir, ce n’est pas pouvoir. C’est juste… savoir.

Tu peux connaître la théorie sur la gestion du stress et te réveiller chaque matin avec la boule au ventre. Tu peux comprendre l’importance de poser des limites et continuer à dire oui quand tu veux dire non.

Tu peux savoir qu’il faut te reposer et rester coincé dans un état de surmenage mental permanent. Parce que savoir, ça se passe dans la tête. Et faire, ça se passe ailleurs. Dans le corps. Dans les émotions. Dans les tripes.

La paralysie de l’analyse

40,2% des personnes qui viennent à moi sont hésitantes. Elles savent mais elles n’y arrivent pas.

Elles ont lu. Elles ont écouté. Elles ont réfléchi. Beaucoup. Trop, même.

Elles sont prises dans ce qu’on appelle la paralysie de l’analyse : trop de théorie, trop de réflexion, trop de possibilités. Et au final, aucune action.

Parce qu’à force de penser, elles ont oublié comment ressentir. À force de comprendre, elles ont perdu l’accès à leur intuition. À force de savoir, elles se sont déconnectées de leur corps.

Une personne m’a dit un jour : « J’ai tellement lu sur le lâcher-prise que je ne sais même plus ce que ça veut dire. »

Elle avait raison. Elle avait tellement accumulé de connaissances qu’elle avait perdu le sens de ce qu’elle cherchait.

Spinoza disait : « La sagesse n’est pas de prier, mais de comprendre et d’accepter. »

Mais accepter, ce n’est pas juste comprendre intellectuellement. C’est ressentir dans son corps. C’est vivre l’expérience. C’est incarner ce qu’on sait.

Le fossé entre tête et corps

Quand tu vis dans ta tête

Le problème, ce n’est pas ton intelligence. C’est que tu vis dans ta tête.

Tu penses au lieu de sentir. Tu analyses au lieu d’agir. Tu comprends au lieu de ressentir.

Et ce fossé entre ta tête et ton corps, il te coûte cher.

Parce que pendant que tu réfléchis à ce qu’il faudrait faire, la vie continue. Le temps passe. Et toi, tu restes là. Bloqué. Paralysé. Incapable d’agir malgré tout ce que tu sais.

Tu sais qu’il faudrait passer à l’action. Mais tu ne le fais pas. Tu sais qu’il faudrait commencer. Mais tu restes planté là. Tu sais qu’il faudrait changer. Mais la peur de l’échec, la peur du changement, l’anxiété, tout ça te retient.

Ce qui se joue en dessous

Ce qui bloque, ce n’est pas le manque de savoir. C’est ce qui se passe en dessous. C’est la peur. La honte. La culpabilité. Le perfectionnisme.

C’est cette petite voix qui te dit : « Si je commence et que j’échoue, ça voudra dire que je suis nul. » C’est ce sentiment d’être débordé qui fait que même les petites actions semblent insurmontables. C’est cet épuisement qui fait que tu n’as plus l’énergie pour incarner ce que tu sais.

Et tout ça, ça ne se règle pas avec plus de théorie. Ça ne se règle pas avec un autre livre. Ça ne se règle pas avec une nouvelle formation.

Ça se règle en descendant de ta tête pour revenir dans ton corps.

Comment passer de comprendre à ressentir

Arrête d’accumuler. Commence à incarner.

Si tu es ici, c’est que tu as probablement déjà assez de connaissances.

Tu n’as pas besoin d’un autre concept. Tu n’as pas besoin d’une autre méthode en 7 étapes. Ce dont tu as besoin, c’est d’incarner ce que tu sais déjà. Et pour ça, il faut sortir de ta tête et revenir dans ton corps. Parce que comprendre, c’est mental. Mais ressentir, c’est physique. Émotionnel. Viscéral.

Reconnecte-toi à ce qui se passe en toi

Avant de faire, tu dois ressentir.

Avant d’agir, tu dois t’écouter.

Pas avec ta tête. Avec ton corps.

Demande-toi :

  • Qu’est-ce que je ressens vraiment quand je pense à passer à l’action ?
  • Où est-ce que je le ressens dans mon corps ? (gorge serrée, ventre noué, poitrine lourde)
  • Quelle émotion est là ? (Peur, honte, culpabilité, anxiété)
  • Qu’est-ce qu’elle essaie de me dire ?

Parce que tant que tu restes dans ta tête, tu peux analyser à l’infini. Mais si tu descends dans ton corps, tu ressens ce qui te bloque vraiment.

Et c’est là que tout commence.

Commence par l’infiniment petit

Tu n’as pas besoin de tout changer d’un coup. Tu n’as pas besoin d’une transformation radicale.

Tu as juste besoin de commencer.

Par l’infiniment petit. Par une micro-action tellement petite qu’elle ne fait même pas peur.

Pas « Je vais changer de vie. »

Mais : « Je vais écrire trois lignes sur ce que je ressens. »

Pas « Je vais me remettre au sport. »

Mais : « Je vais marcher 5 minutes dehors. »

Pas « Je vais tout régler. »

Mais : « Je vais respirer consciemment pendant 2 minutes. »

Petits pas. Micro-actions. Démarrage en douceur.

Parce que ce qui débloque, ce n’est pas la grandeur de l’action. C’est le fait de passer du mental au corps. De sortir de la réflexion pour entrer dans l’expérience.

Comme le disait Nietzsche : « Deviens qui tu es. »

Mais on ne devient pas qui on est en pensant. On le devient en vivant. En agissant. En incarnant.

Accepte l’imperfection

Tu attends d’être prêt. Tu attends d’avoir toutes les réponses. Tu attends le moment parfait.

Mais ce moment n’arrivera jamais.

Parce que vivre, ce n’est pas maîtriser. C’est oser malgré l’incertitude. C’est avancer malgré l’imperfection.

Tu n’as pas besoin d’être parfait pour commencer. Tu as juste besoin d’accepter que tu ne sais pas tout. Que tu ne contrôles pas tout. Que tu vas probablement te planter.

Et que c’est OK.

Accepter l’imperfection, ce n’est pas baisser les bras. C’est sortir de la paralysie du perfectionnisme pour enfin vivre ce que tu sais.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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auteur stephane briot
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