Les généralités en développement personnel sont dangereuses

Les généralités en développement personnel t’éloignent de toi. Un post ne connaît ni ton passé, ni ta fatigue, ni ta peur. Te pousser à l’action peut aider, mais si tu n’écoutes pas ton contexte, tu te violentes. Un bon conseil s’adapte. Le reste, c’est juste du contenu. Pas une vérité.

un post ne connaît ni ton passé, ni ta douleur, ni ta réalité

Le développement personnel est devenu une usine à punchlines.
Tu scrolles, tu lis, tu likes.
Et tu tombes sur des trucs du genre :

“Il suffit de passer à l’action.”
“Change ton mindset, change ta vie.”
“Tu n’as pas d’excuses.”

Et ça peut faire du bien sur le moment.
Mais très vite, ça fait mal.
Parce qu’en fait, ces phrases-là, elles ne parlent pas de toi.
Elles parlent à tout le monde, donc à personne.

Et quand t’essaies de les appliquer à ta vie…
Tu te sens encore plus nul, encore plus seul, encore plus à côté de la plaque.

1. Ton histoire est unique. Les conseils ne le sont pas.

🧬 Le dev perso mainstream ne connaît pas ton passé

Il ne sait pas :

  • Ce que t’as traversé
  • Les phrases qui t’ont détruit
  • Les efforts que tu fais juste pour tenir debout
  • Tes douleurs planquées sous le tapis

Mais il ose te dire :

“Tu devrais juste changer ta perception.”

Et toi, tu te demandes :

Putain, pourquoi j’y arrive pas ? Pourquoi ça marche pas chez moi ?

Parce que le conseil ne tient pas compte de ton point de départ.
Il parle à une version imaginaire de toi :
quelqu’un de stable, reposé, soutenu, prêt.
Pas à toi, là, maintenant, avec ta fatigue, ta peur, ton passé qui pèse.

2. Ce qui est inspirant pour l’un peut être toxique pour l’autre

🎯 Même phrase, deux impacts opposés

Exemples :

  • “Tu peux tout accomplir si tu le veux vraiment.”
    • 🟢 Si t’es en pleine forme : boost.
    • 🔴 Si t’es en burn-out : détonateur de honte.
  • “Fais-le même si t’as peur.”
    • 🟢 Si c’est la peur d’un truc inconnu.
    • 🔴 Si c’est une peur traumatique.
  • “Tu n’as pas d’excuse.”
    • 🟢 Si t’es au bord de l’inaction.
    • 🔴 Si t’es déjà en train de te battre chaque jour.

👉 Le même message peut soit te relever, soit t’écraser.
Et un créateur de contenu ne sait jamais dans quelle phase tu es.

3. La nuance ne passe pas sur Instagram

📱 Un post n’est pas un accompagnement

Ce que tu lis en ligne, c’est une capsule de message.
Une version raccourcie, simplifiée, sans contexte.
Parce que :

  • les gens scrollent vite,
  • les algos veulent de l’impact,
  • les créateurs doivent être concis.

Résultat ?
On sacrifie la complexité, la nuance, la profondeur.
On balance des conseils comme des grenades, et on laisse les gens ramasser les morceaux.

Tu lis un post.
Tu penses que c’est un mode d’emploi.
Mais en vrai, c’est juste une perspective.
Pas une solution. Pas une vérité.

4. Un bon conseil, c’est un conseil qui te connaît

🔍 Le vrai changement se fait dans la relation

Un bon conseil :

  • part de ton vécu
  • s’adapte à ta sensibilité
  • respecte ton rythme
  • et tient compte de tes limites actuelles

Et ça, aucun post ne peut le faire.
Même pas le mieux intentionné.
Parce qu’un post ne te connaît pas.
Il parle dans le vide.

Tu veux avancer ? Il te faut :

  • une vraie écoute,
  • un espace sécurisé,
  • une posture d’accueil,
  • et quelqu’un qui te pose des questions avant de balancer des réponses.

5. Ce que tu peux faire pour ne plus te laisser plomber par un post

🔧 Voici 5 filtres simples à appliquer :

  1. Qui parle ? Est-ce quelqu’un qui comprend ce que je vis ?
  2. À qui ça s’adresse ? Est-ce que je suis la cible… ou je me force à l’être ?
  3. Dans quel état je suis ? Est-ce que ce message me soutient… ou me culpabilise ?
  4. Est-ce un conseil… ou une injonction déguisée ?
  5. Est-ce que j’ai le droit de dire : “Pas pour moi” ? (Oui. Toujours.)

Tu peux écouter. Lire. T’inspirer.
Mais tu n’as aucune obligation de tout gober.

Ce n’est pas parce qu’un conseil est viral qu’il est vital.

Reconnaitre une injonction déguisée

🎭 Quand le conseil te parle “avec amour”… mais te fout la pression

Le développement personnel raffole des injonctions déguisées.
Tu crois que c’est doux, bienveillant, encourageant ?
Mais si tu tends l’oreille, tu sens le venin dans le miel.

Exemples typiques :

  • “Tu mérites mieux” 🟰 Change maintenant, sinon tu gaspilles ta vie
  • “Sois la meilleure version de toi-même” 🟰 Telle que tu es, ça ne suffit pas
  • “Crois en toi, tu peux tout” 🟰 Si tu échoues, c’est que tu n’as pas cru assez fort

Le problème, c’est que tu ne vois pas venir le coup. Parce que c’est joliment tourné. Parce que ça coche toutes les cases du “coaching de lumière”.

Mais au fond, ça te dit juste :

“Tu dois être mieux. Tu dois faire plus. Tu dois te dépasser.”

Et si t’es pas en état, si t’as juste besoin de repos, de soutien ou de silence,
tu te sens coupable. Tu crois que t’as raté un truc.

Un bon message t’ouvre.
Une injonction déguisée te coince dans un devoir de performance émotionnelle.

⚖️ Te pousser à l’action n’est pas toujours mauvais… mais à quel prix ?

Faut pas tout jeter.
Parfois, se secouer un peu, ça aide.
Parfois, t’as besoin d’un électrochoc, d’un rappel que tu peux bouger, même avec la peur au ventre.
Mais encore une fois : tout dépend de ton contexte.

T’es en train de survivre, pas de vivre ?
T’as pas dormi depuis trois nuits ?
Tu viens de te prendre une vague de doutes, de rejet, d’angoisse ?
Alors non, t’as pas besoin de passer à l’action. T’as besoin de souffler.

Mais y’a un problème de taille :

T’as personne en face de toi pour te le dire. Juste un putain d’écran.

Et cet écran, lui, il ne sait rien de toi.
Il ne voit pas ta gueule fermée.
Il ne capte pas ton souffle court.
Il ne sait pas si t’es prêt ou si t’es à deux doigts de péter un câble.

🛠️ Alors tu fais comment, concrètement ?

Voici 4 questions simples pour ne plus te faire manipuler par les injonctions sucrées :

  1. Qu’est-ce que je ressens là, maintenant ?
    → Si c’est de la fatigue, du stress ou de la panique, t’as peut-être besoin de repos, pas d’agir.
  2. Est-ce que j’agis par envie… ou par pression ?
    → Si tu ressens un “il faut que”, c’est peut-être pas le bon moment.
  3. Est-ce que j’ai les ressources pour ça aujourd’hui ?
    → Pas en général. Aujourd’hui. Maintenant. T’es comment ?
  4. Si c’était un proche qui vivait ce que je vis, je lui dirais quoi ?
    → Spoiler : tu serais sûrement bien plus doux avec lui qu’avec toi-même.

Et si malgré tout t’as envie de bouger, alors fais-le petit.
Pas une révolution. Pas un truc énorme.
Un pas. Un micro-acte. Un mouvement qui respecte ton état, ton énergie, ton timing.

Parce qu’agir, c’est pas te forcer.
C’est te rencontrer là où t’en es. Et t’accompagner à avancer.
Pas te pousser dans le dos en te gueulant “Allez, bouge !”

tu n’es pas un “cas général”

T’es pas un concept.
T’es pas une moyenne statistique.
T’es un être vivant, sensible, complexe, contradictoire, bordélique parfois… et c’est beau.

Alors la prochaine fois qu’on te balance une vérité toute faite, demande-toi :

Est-ce que ce message connaît ma vie ?
Ou est-ce que c’est juste du bruit, bien emballé ?

Et si la réponse c’est “non”, alors lâche.
Tu n’as pas besoin d’être généraliste. Tu as besoin d’être respecté dans ta singularité.

🚫 Si tu veux cherche un sauveur, ferme l’onglet.
✅ Si tu veux avancer, c’est par ici que ça se passe.

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