🎭 Les hommes féministes : Engagé… mais que sur Insta
C’est beau un homme féministe, non ?
Un mec engagé, doux, éveillé. Un mec qui “écoute”, qui “déconstruit”, qui “s’élève”.
Le genre de gars qui te balance un “Je te crois” sur Insta, en story, avec un fond beige et une typo Canva.
Le mec qui partage un post sur les violences faites aux femmes… depuis son canapé, en chaussettes, safe, peinard.
Et puis tu creuses.
Et tu vois que derrière l’éveil, y’a surtout un putain de besoin de validation.
Le féminisme, pour certains mecs, c’est pas un combat. C’est un outil marketing.
🐶 Le féministe de surface : plus proche du toutou que du soldat
Il like, il partage, il commente. Il connaît les bons mots : patriarcat, intersectionnalité, charge mentale.
Mais dès qu’il faut se lever dans la vraie vie, il disparaît.
Au moindre accroc, au moindre inconfort, il redevient ce qu’il est : un mec planqué.
- Pas les couilles d’intervenir quand une femme se fait emmerder dans la rue.
- Pas la force de dire à son pote relou qu’il déconne.
- Pas l’énergie d’aller plus loin qu’un “soutien” numérique.
Mais alors pour liker une punchline de Léa Bordier ou relayer un post de Clémentine Autain, là y’a du monde.
Parce que, faut pas déconner, un post ça coûte rien.
Mais ça peut rapporter gros : des likes, du capital social, des regards doux.
📲 Le féminisme version swipe : des convictions à l’algorithme
Le féministe de façade, il swipe. Il scroll. Il choisit les causes comme on choisit une playlist.
Aujourd’hui les femmes, demain les arbres, après-demain les dauphins.
Tant que ça buzz, tant que ça fait bien, tant que ça donne une image safe, engagée, sensible mais fort, il est là.
C’est un mec qui s’est auto-diplômé en vertu.
Il ne déconstruit pas le patriarcat, il le relook.
Avec un filtre, avec une punchline. Mais surtout, avec zéro prise de risque réelle.
🧠 Le pire, c’est qu’il y croit
- Il se pense différent.
- Il se croit “meilleur que les autres”.
- Il pense que son féminisme le protège de tout reproche.
Il est persuadé que parce qu’il “a compris”, il est exempté d’agir.
Mais comprendre, c’est pas suffisant.
Un post Instagram, c’est pas un acte militant.
C’est un miroir.
Et souvent, un miroir qui cache un manque de courage, un vide de volonté, un refus de l’engagement physique, réel, humain.
💥 Tu veux défendre une femme ? Commence par être là quand ça chauffe
Pas quand elle poste.
- Quand elle pleure.
- Quand elle flippe dans la rue.
- Quand elle se fait interrompre en réunion.
- Quand ton pote balance une saloperie sexiste.
C’est là que ça se joue. Pas dans ta bio.
Être féministe, c’est pas être validé par des militantes.
C’est assumer de prendre des coups.
C’est se faire rabrouer. C’est être mal à l’aise.
C’est parfois se taire pour écouter, et parfois ouvrir ta gueule quand tout le monde se tait.
🔪 Et ouais, ça pique. Mais fallait bien que quelqu’un le dise.
Parce que pendant que certains se pavanaient sur Twitter en disant “Je suis un homme déconstruit”
… d’autres étaient dans la vie. Dans l’action.
Et eux, on les voit pas.
Parce qu’ils en parlent pas. Parce qu’ils n’attendent rien en retour.
Parce qu’ils le font pas pour être bien vus, mais parce que c’est juste.
🧭 Et maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait de cette critique ?
Si t’es un homme et que tu te reconnais dans ce que je décris :
Pas besoin de te flageller. Mais arrête de te mentir.
- Arrête de te cacher derrière des grands discours.
- Arrête de chercher à te faire aimer par toutes les militantes.
- Arrête de croire que ton soutien se mesure en retweets.
Commence à vivre ton engagement.
Commence à déranger.
Commence à prendre des risques.
Commence à foutre des coups de pied dans le réel.
❤️ Et à ceux qui se lèvent pour de vrai : merci.
Ceux qui parlent pas trop mais qui sont là.
Ceux qui prennent des coups, parfois de tous les côtés.
Ceux qui protègent, qui réparent, qui soutiennent, sans slogan, sans hashtag, sans étiquette.
👉 À eux, respect.
- Parce que le féminisme, le vrai, on en a besoin.
- Parce que les violences doivent cesser.
- Parce que personne ne devrait avoir peur de rentrer seul.e le soir.
- Parce qu’on est tous humains.
- Et qu’on mérite tous la même sécurité.
Sans avoir à se planquer derrière des mots.