Le pessimisme, la fausse protection
Tu t’accroches à ton pessimisme comme à une bouée de sauvetage, persuadé que ça te protège des chocs de la vie.
En restant sur tes gardes, tu crois éviter les déceptions, les mauvaises surprises, les chutes brutales. T’empêcher d’être trop heureux, c’est ton assurance pour mieux encaisser le prochain coup, n’est-ce pas ?
Mais à force de te barricader, tu ne vis plus vraiment. C’est un peu comme si tu choisissais de t’auto-saboter, toujours dans l’ombre, sans jamais oser profiter de la lumière.
Mais laisse-moi te dire un truc : ce besoin de protection est une illusion. Se dire “mieux vaut être préparé au pire” ne fait que t’enfermer dans un état de stress permanent, de doute et de peur qui pourrit tout.
C’est ton cerveau qui te joue un mauvais tour, te donnant l’impression que tu es plus fort en attendant le pire. Mais en réalité, ça te ronge, et ça t’empêche d’être pleinement vivant.
Et si, au lieu de te méfier constamment, tu décidais de t’appuyer sur quelque chose de plus solide ?
Plutôt que de chercher des garanties dans le négatif, si tu optais pour une vraie boussole intérieure qui te guide dans les hauts et les bas de la vie ?
C’est ce chemin qu’on va explorer.
la prison mentale du “mieux vaut prévenir que souffrir”
On a tous cette idée fausse dans la tête : en imaginant le pire, on se prépare, on se protège. C’est comme se construire un bunker émotionnel, persuadé qu’on s’épargnera les chocs.
Mais en réalité, ce bunker nous enferme plus qu’il ne nous protège.
C’est un bouclier invisible qui crée un climat de peur et d’hypervigilance. Tu te dis : « Si je me prépare au pire, alors rien ne pourra me surprendre. » Mais tu te trompes.
Dans ma propre vie, j’ai longtemps fonctionné comme ça. Après des années de galères, de coups durs familiaux et de revers professionnels, je me suis mis à anticiper les échecs à chaque pas.
À force, j’avais intégré cette idée que le bonheur était toujours temporaire, qu’il finirait tôt ou tard par m’exploser en pleine figure.
Résultat ?
Plutôt que de profiter des moments de paix, j’étais constamment sur le qui-vive, comme si la prochaine tuile n’attendait que ça pour me tomber dessus. Je ne profitais de rien, mais surtout, je ne vivais rien.
Alors pose-toi la question : est-ce vraiment une vie de rester sous le coup de cette peur ?
La réalité, c’est que ce « mieux vaut prévenir que souffrir » te met en mode survie en permanence, sans jamais te donner la chance de savourer le présent.
La fausse promesse : “Si je n’attends rien, je ne serai jamais déçu”
Combien de fois tu t’es dit ça ? En pensant que si tu gardes tes attentes au plus bas, tu éviteras les déceptions. En te répétant que l’espoir, c’est pour les naïfs, que toi tu « sais comment ça se passe ».
Sauf qu’à force de t’interdire d’espérer, tu finis par te priver de tout. Parce qu’en te protégeant soi-disant des mauvaises surprises, tu bloques surtout les bonnes.
Je suis passé par là. Après des années à enchaîner les déceptions, je m’étais convaincu qu’il valait mieux ne plus rien attendre, ni des gens, ni des projets. Je m’interdisais de rêver ou même de m’enthousiasmer, comme si ça me rendait invulnérable.
En réalité, ça m’a surtout rendu blasé, éteint, et je perdais peu à peu le goût de tout.
Quand j’ai voulu lancer mon activité dans le coaching, cette attitude m’a freiné, parce que je partais toujours du principe que “ça ne marchera pas”.
La vraie déception, elle est là : dans ce refus de se lancer, de vibrer, de croire que quelque chose de bien peut se passer.
En pensant éviter les chutes, tu te prives surtout des sommets, et tu restes à quai pendant que la vie continue sans toi.
Être pessimiste, c’est être “lucide”
Beaucoup pensent que le pessimisme, c’est du réalisme bien ancré. On se dit qu’en anticipant les galères, on reste les pieds sur terre, plus « intelligent » face à la vie.
Mais soyons honnêtes : ce soi-disant réalisme est souvent une excuse pour rester dans sa zone de confort. En se disant qu’on est “lucide”, on se justifie de ne jamais oser, d’éviter les risques.
J’ai longtemps fonctionné comme ça, me persuadant que ce pessimisme m’aidait à mieux voir les choses en face. En vérité, ça me maintenait dans la stagnation.
Par exemple, après mes années de galère et mes tentatives professionnelles ratées, je voyais chaque nouvelle opportunité comme un potentiel échec.
Ça me donnait une excuse en or pour rester à l’écart, me dire “je suis plus malin que ça, je me lance pas dans des trucs qui ne marcheront pas.”
Mais la vraie lucidité, c’est comprendre que ce pessimisme te piège, et qu’il ne reflète pas la réalité mais tes propres peurs. Au lieu de te rendre intelligent, il te rend frileux.
La vie, elle t’attend pas, et si tu veux avancer, il faut accepter de regarder le positif aussi, de prendre des risques.
C’est là que tu découvres ce que t’es vraiment capable de faire, pas en restant dans ta tour d’ivoire à craindre le pire.
l’antidote ultime au pessimisme
Le pessimisme te rend peut-être prudent, mais il t’épuise aussi, il te bouffe. À force de toujours t’attendre au pire, tu finis par vivre dans une sorte de brouillard, sans vrai repère.
Alors, que dirais-tu d’une boussole ? Quelque chose qui te permette de donner un sens à ce que tu fais, au lieu de te laisser guider par la peur ?
C’est exactement là que le Why entre en jeu.
Trouver ton Why, c’est découvrir ta vraie raison d’avancer. Ça ne te promet pas un monde parfait où rien ne va jamais de travers, mais ça te donne un cap, une direction claire même quand le reste semble s’écrouler.
Avec ton Why, chaque difficulté devient une occasion de progresser, au lieu d’une excuse pour te replier.
Les obstacles, ils sont là pour tester ton engagement, pour vérifier si tu es vraiment aligné avec ce qui compte pour toi. Et quand tu sais pourquoi tu te lèves chaque matin, tu ne vis plus dans la crainte mais dans l’action.
Alors oui, le Why ne te protège pas des imprévus, mais il te protège de l’inaction et de la paralysie que crée le pessimisme.
Avec lui, chaque épreuve est un rappel de qui tu es et de ce que tu veux accomplir, pas une fatalité qui te freine.
Le vrai antidote, il est là : avancer en confiance, avec un sens clair, et ne plus laisser le pessimisme décider de ta vie.