Étaler tes traumas sur les réseaux

Balancer ton trauma sur les réseaux peut te soulager sur le moment, mais ça t’expose plus que ça ne te libère. Ce que tu cherches, c’est du lien, pas du spectacle. Un cadre sécure, pas une validation à la chaîne. Guérir, c’est transformer ton vécu. Pas le balancer brut dans ton feed en espérant qu’on te sauve.

TU cherches quoi ?

Réconfort, validation, autre chose ?

Tu viens de craquer. Encore.
T’as pleuré, t’as repensé à ton ex, à ton enfance, à cette merde que tu traînes depuis des années.

Et t’as ouvert ton réseau préféré.
T’as écrit un post. Brut. À vif.
T’as raconté. T’as vidé ton sac. T’as balancé une partie de ton intimité.
Et ça t’a fait du bien. Pendant dix minutes.

T’as reçu des cœurs, des “je comprends”, des “merci pour ta vulnérabilité”.
T’as eu l’impression d’être entendu, reconnu, aimé.
Mais le lendemain, t’étais encore paumé.

Et t’as commencé à te demander :
👉 Est-ce que j’ai bien fait ?
Spoiler : ça dépend.

Mais dans beaucoup de cas, t’es tombé dans un piège affectif qui t’éloigne de ta guérison.

🧠 La vérité crue : la validation émotionnelle ne répare pas

Quand tu partages ton trauma à chaud sur les réseaux, tu crois chercher de la libération.

Mais ce que tu cherches, en vrai ?
👉 De la validation.
👉 De la reconnaissance.
👉 Du réconfort instantané.

Et t’en obtiens. En surface.
Mais ça ne transforme rien. Parce que :

  • Ce n’est pas une vraie écoute
  • Ce n’est pas un cadre de sécurité
  • Ce n’est pas une relation de transformation

C’est une scène. Et t’es à nu.
Pas accompagné. Juste exposé.

📸 Tu balances ta vulnérabilité… sans contenant

La vulnérabilité, c’est sacré. Mais quand tu l’exposes sans cadre, sans intention claire, sans personne en face pour la tenir, ça devient du self-dumping public.

Et là, deux risques majeurs :

1. Tu te fragilises encore plus

Tu donnes aux autres des morceaux de toi que t’as pas digérés.
Et une fois posté, c’est trop tard. Tu peux pas récupérer ce que t’as exposé.

2. Tu t’enfermes dans ton rôle de “blessé”

À force de partager ta douleur, tu la rejoues. Tu l’alimentes.
Et tu crois avancer, alors que t’entretiens une boucle d’émotion non transformée.

🪞 Ce que tu cherches… c’est ce que tu devrais apprendre à t’offrir

Tu veux que les gens :

  • Te reconnaissent
  • Te réconfortent
  • Te disent que t’as le droit d’avoir mal

Mais tout ça, c’est ton taf.
C’est ça, la responsabilité émotionnelle.
Pas t’enfermer dans le silence, non.

Mais trouver un cadre juste pour déposer ton vécu : un thérapeute, un coach, un ami solide, un cercle de parole.

Pas une audience.

🙄 “Mais ça aide les autres de voir qu’on est vrai, non ?”

Oui. Mais à une condition :
👉 Que toi, tu sois au clair sur ce que tu fais.

Si tu partages une histoire intégrée, digérée, pour transmettre un message, alors là oui : c’est utile. Mais si tu racontes ta douleur en temps réel, sans recul, pour survivre à ta propre émotion… c’est pas du partage.

👉 C’est une tentative de sauvetage affectif.

Et souvent, tu te retrouves plus seul après qu’avant.

💣 Tu crois te libérer, mais tu t’exposes. Et l’exposition, ça coûte.

T’as peut-être déjà vécu ça :

  • Tu racontes un truc dur
  • Tu reçois plein de messages
  • Et puis… plus rien
  • Et là, le vide te tombe dessus

Pourquoi ?
Parce que t’as exposé ta douleur brute à un espace qui ne peut pas la contenir.
Et maintenant, tu dois gérer le contrecoup.

La honte. Le doute. Le besoin de recommencer pour ressentir encore un peu de lien.
Et c’est là que tu deviens accro à la réaction émotionnelle, pas à la guérison.

✋ Ce que je te propose, c’est pas de te taire. C’est de choisir le bon espace.

Tu veux parler de ton trauma ? Parle.
Mais choisis :

  • Un cadre sécure
  • Une relation ancrée
  • Un espace de vraie écoute

Et si un jour tu veux le partager publiquement, demande-toi :
👉 Est-ce que je le fais pour guérir ou pour qu’on me console ?

Et si la réponse te dérange… c’est peut-être qu’il est temps de garder ça pour toi.
Pas pour le refouler.
Mais pour le transformer. En silence. Avant de l’offrir.

🎯 Te montrer, oui. Te livrer en vrac, non.

Y’a une différence entre être authentique et être indiscret avec soi-même.
Entre partager et se déverser.
Entre incarner un message et balancer une douleur encore vivante.

Ta vulnérabilité, c’est une force.
Mais seulement si elle est portée par de la conscience.

Et c’est là que commence la vraie liberté.
Pas dans l’exposition.
Dans la maîtrise de ton espace intérieur.

🚫 Si tu veux cherche un sauveur, ferme l’onglet.
✅ Si tu veux avancer, c’est par ici que ça se passe.

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