15 mauvaises raisons de devenir coach aujourd’hui

Devenir coach pour fuir son bordel, chercher l’amour ou vendre son lifestyle ? Mauvaise idée. Le coaching, c’est pas un plan B. C’est pas une vitrine. C’est un engagement réel, profond, exigeant. Avant de vouloir guider les autres, assure-toi de pas les entraîner dans ton propre chaos non digéré.

Tu veux être coach ? Commence par lire ça

Le coaching a le vent en poupe.
T’as perdu ton taf ? Lance-toi.
T’as vécu une rupture difficile ? Devient thérapeute du lien.
T’as lu trois livres de dev perso et fait une retraite à Bali ? Aligne-toi, maintenant guide les autres.

Sauf que non.

Accompagner des êtres humains, c’est pas un plan B. C’est pas une reconversion facile. C’est pas une échappatoire stylée. C’est un taf profond. Inconfortable. Engagé. Et parfois, brutalement vrai.

Alors si tu veux être coach, lis ça d’abord.
Parce que voilà 15 mauvaises raisons de te lancer dans ce métier.
Et si tu t’y reconnais un peu trop…
Peut-être qu’il est encore temps de te poser les bonnes putains de questions.

1. Fuir son propre bordel

Vouloir coacher sans avoir fait le tri dans sa propre vie, c’est dangereux. Quand t’utilises l’autre pour ne pas regarder tes peurs, ton chaos, ta confusion interne, tu ne fais pas de l’accompagnement. Tu détournes l’attention. Et tu projettes. Si t’as pas bossé ta propre clarté, tu deviens flou pour l’autre. Le coaching demande de la conscience, pas de l’évitement.

2. Chercher une reconnaissance qu’on n’a jamais eue

Certains veulent être coachs pour qu’enfin, on les écoute. Qu’on les admire. Qu’on leur dise qu’ils comptent. Mais si ton besoin d’impact naît d’un vide d’amour non réglé, tu seras tenté de chercher ta légitimité dans le regard de l’autre. Et ça, c’est la porte ouverte à toutes les dérives d’ego. L’impact réel ne vient pas de la validation, mais d’un alignement sincère.

3. Monétiser son trauma au lieu de le guérir

Ton histoire peut inspirer. Mais si elle n’est pas intégrée, elle devient une vitrine instable. Tu t’en sers pour vendre, mais tu restes prisonnier de ton passé. Tu n’accompagnes pas : tu recrutes des reflets de toi-même. Un trauma non digéré devient un piège, pas un levier. Le coaching demande une posture claire, pas une exposition émotionnelle.

4. Avoir enfin “le statut” d’entrepreneur

Certains deviennent coachs parce qu’ils veulent être “libres”. Traduction : fuir le salariat, l’autorité, les contraintes. Mais l’entrepreneuriat, ce n’est pas fuir, c’est choisir. Et coacher, ce n’est pas monter un business autour de son inconfort personnel, c’est créer une relation d’impact avec des gens qui souffrent. Si t’es là pour le statut, t’es pas là pour le bon taf.

5. Croire qu’on est “fait pour ça” parce qu’on donne de bons conseils

Tu donnes souvent des conseils à tes potes ? Super. Mais coacher, c’est pas conseiller. C’est écouter. Poser des questions. Créer un espace. Respecter le rythme. Tu ne transformes pas les gens avec des avis bien sentis. Tu les aides à clarifier leur direction. Si t’as besoin d’avoir raison, t’es pas coach. T’es dans le contrôle.

6. Avoir été inspiré par un coach… et vouloir faire pareil sans recul

T’as vécu un coaching puissant, ça t’a transformé. Logique que t’aies envie de le transmettre. Mais as-tu pris le temps de comprendre ce qu’il s’est passé ? As-tu bossé ta posture ? Le coaching, c’est pas du mimétisme. C’est une responsabilité. Et ça demande du temps, de l’introspection, et un vrai travail d’incarnation. Pas juste un effet miroir.

7. Vendre un lifestyle plus qu’un service

Van, plage, jus vert, photos de yoga au coucher du soleil. Si ce que tu veux, c’est vivre une belle vie et la vendre comme une promesse de transformation, tu fais du marketing, pas du coaching. Ta vie n’est pas un argument. Le coaching, ce n’est pas vendre un décor. C’est offrir un espace pour que l’autre explore le sien.

8. Éviter le salariat à tout prix

Beaucoup deviennent coachs parce qu’ils détestent leur job. Mais coacher n’est pas un plan B. Ce n’est pas une sortie de secours. Si tu veux juste quitter ton taf, trouve ce qui te passionne. Le coaching n’est pas un refuge. C’est une vocation exigeante. T’auras plus de responsabilités, plus de solitude, plus de confrontations qu’en entreprise.

9. Se positionner comme sauveur

Tu veux aider, oui. Mais pourquoi ? Parce que t’as vraiment envie que l’autre retrouve sa puissance ? Ou parce que t’as besoin de te sentir utile ? Le syndrome du sauveur, c’est vouloir réparer chez l’autre ce qu’on ne veut pas affronter en soi. Et c’est le terreau idéal pour créer des relations de dépendance. Aider, c’est pas porter. C’est responsabiliser.

10. Remplir un vide existentiel

T’as plus de sens dans ton job, dans ta vie ? Et tu crois que le coaching va te sauver ? Mauvaise idée. Si tu vas mal et que tu cherches un sens en aidant les autres, tu risques de projeter ta quête sur eux. Ton besoin d’être “utile” peut devenir toxique s’il repose sur ton propre mal-être. Le coaching commence quand t’as déjà reconnecté à ton propre axe.

11. Chercher un raccourci vers l’argent facile

Influenceurs, copywriters, youtubeurs : tous te disent que le coaching est un eldorado. Mais non. Coacher, c’est pas scaler. C’est pas automatiser. C’est être là. Avec une vraie présence. Si tu veux de la rente, fais du dropshipping. Le coaching, c’est du réel. Et le réel, ça prend du temps, de l’énergie, de la chair.

12. S’auto-coacher en permanence… à travers les autres

Tu veux comprendre ton histoire, ton schéma, ta blessure ? Très bien. Mais pas pendant que tu accompagnes. Si tu utilises tes clients pour te découvrir, t’es pas coach. T’es en thérapie déguisée. Et ça, c’est dangereux pour toi et pour eux. Avant de coacher, sois au clair avec toi-même. Et fais-toi accompagner.

13. Vouloir faire de l’effet au lieu de faire de l’impact

Le coaching, c’est pas briller. C’est pas choquer, émouvoir, captiver. C’est transformer. Tu peux avoir du charisme, des mots puissants, une voix qui porte. Si tu ne sais pas écouter, tu ne crées rien. Ce qui compte, c’est pas ce qu’ils pensent de toi. C’est ce qu’ils comprennent d’eux.

14. Être convaincu d’avoir “vu la lumière”

T’as eu une révélation, une montée de Kundalini, un éveil fulgurant ? Super. Mais l’éveil sans intégration, ça fait des gourous de bas étage. Ce n’est pas parce que tu “ressens” beaucoup que t’as les épaules pour tenir l’espace de quelqu’un. L’intuition n’est pas une compétence si elle n’est pas canalisée par de l’expérience.

15. Vouloir contrôler les autres sans s’avouer que c’est ça

Tu veux orienter, cadrer, “guider” ? Pourquoi pas. Mais fais gaffe : si tu veux que les gens pensent comme toi, avancent à ton rythme, ou décident ce que tu veux entendre… t’es pas coach. T’es un manipulateur soft. Le vrai coaching, c’est pas imposer une voie. C’est aider l’autre à créer la sienne.

Coacher, c’est pas jouer au sauveur avec ses propres casseroles

Coach, c’est pas un rôle. C’est pas une posture à adopter pour se sentir important, légitime ou “dans sa mission”.

Coach, c’est un engagement. Un métier de présence. Un métier où tu mets ton ego de côté pour laisser de la place à l’autre. Un métier où tu ne racontes pas ta vie — tu écoutes celle de l’autre. Et t’es là, solide, quand ça tangue.

Si tu t’es reconnu dans une ou plusieurs de ces motivations…
Respire. Ça veut pas dire que tu dois tout arrêter.

Mais ça veut dire que tu dois faire le taf avant de vouloir le transmettre.
Parce que jouer à l’accompagnant sans être au clair avec ta propre merde…
C’est pas juste dangereux pour toi.
C’est une trahison pour ceux qui comptaient sur toi pour se relever.

Alors ? Tu veux vraiment être coach ?
Commence par te coacher toi-même. Pour de vrai. Sans bullshit.
Et là, ouais. Là, t’auras quelque chose à offrir.

🚫 Si tu veux cherche un sauveur, ferme l’onglet.
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