Développement personnel : et si tu t’étais fait avoir ?

stephane briot whyislife developpement personnel article 207

T’as pas raté ta vie. Mais t’as raté un virage.

Ce n’est pas toi le problème. C’est le système.

On t’a vendu de l’inspiration comme on vend des crèmes minceur.

Du “passe à l’action”, du “fais-toi confiance”, du “visualise ton succès”.

Mais t’es toujours au même point. Et c’est pas parce que t’es fainéant·e, ou que tu veux pas changer. C’est que t’as confondu développement personnel et distraction.

À force de consommer des vidéos qui motivent, des podcasts “transformatifs”, des bouquins qui répètent la même rengaine… t’as cru avancer, alors que t’as juste tourné en rond.
Et c’est humain.

La bonne nouvelle ? Tu peux t’arrêter. Et reprendre la route.

1. T’as pas besoin de plus de contenu, t’as besoin de plus de confrontation.

🎯 Ce qui bloque, c’est pas l’info. C’est le miroir.

Tu sais déjà plein de choses.

Tu pourrais rédiger un mémoire sur l’estime de soi, les croyances limitantes et la peur de l’échec. T’as coché les cases. Mais ce savoir, il reste dans la tête, il descend jamais dans les tripes.

Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas confronté au réel.

Le docteur en psychologie Barry Schwartz l’écrit : “Un trop grand choix finit par paralyser l’action.” C’est ce qu’il appelle le paradoxe du choix. Tu veux bien faire, alors tu restes dans le doute. Tu passes plus de temps à chercher “la bonne méthode” qu’à faire le premier pas.

Et plus tu cherches, plus t’as peur de mal faire. Alors tu repousses. Encore.

Le contenu t’inspire. Mais la vérité te transforme.

2. T’as pas “peur de réussir”. Tu veux juste pas te perdre.

😶 Ce qui fait peur, c’est pas le succès. C’est ce qu’il pourrait te coûter.

La plupart des gens ne se sabotent pas par bêtise. Ils se sabotent par protection.

Tu crois que si tu passes à l’action, tu vas devoir tout assumer : tes choix, tes envies, tes écarts. Tu vas devoir t’exposer. Tu vas devoir dire non. Tu vas peut-être décevoir. Et t’as peur de ça.

Comme le souligne le psychologue Alfred Adler, “chaque symptôme est une stratégie”. T’as pas de problème de confiance. T’as un mécanisme de protection bien huilé.

Alors t’achètes une nouvelle formation. Un nouveau cahier. Un nouveau mantra. Et t’espères que cette fois, ce sera la bonne.

Mais tant que t’as pas accepté que changer, c’est perdre un peu de confort, tu resteras bloqué·e.

Le sabotage, c’est rarement un bug. C’est une sécurité émotionnelle.

3. Tu confonds transformation et divertissement.

🧠 Ton cerveau kiffe apprendre. Mais il déteste changer.

Chaque vidéo TED que tu mates, chaque carousel Instagram que tu sauvegardes te donne l’illusion du mouvement.

T’as l’impression de progresser. En fait, tu te stimules.

Daniel Kahneman, prix Nobel, explique que notre cerveau a deux systèmes :

  • le Système 1, rapide, émotionnel, immédiat ;
  • et le Système 2, lent, réfléchi, coûteux.

Le dev perso grand public flatte ton Système 1. Il te fait te sentir bien, motivé·e, mais t’évite le vrai taf : la lenteur, le doute, l’action imparfaite.

Résultat ? Tu restes dans la tête. Tu lis des trucs puissants… que tu ne mets jamais en pratique.

Ce qui te fait du bien n’est pas toujours ce qui te fait avancer.

4. T’as pas besoin de plus de réponses. Tu dois te poser de meilleures questions.

💬 Pose-toi ça. Vraiment.

  • À quoi je renonce si je ne change rien ?
  • Qu’est-ce que je gagne à rester bloqué·e ?
  • Quel inconfort suis-je prêt·e à traverser pour changer ?

Arrête de chercher comment réussir. Commence par pourquoi je bloque.
C’est ça, ton levier. Ta clarté.

Et non, c’est pas “trop tard”. C’est pas “foutu”.
C’est flou. Et ça peut s’éclaircir.

Mais seulement si tu acceptes d’arrêter de consommer. Et de commencer à agir.

5. La solution n’est pas dans un autre contenu. Elle est dans ton courage.

🛠️ Voilà ce que tu peux faire. Là. Maintenant.

  1. Supprime les comptes Instagram qui te donnent l’illusion de bouger.
    Remplace-les par des gens qui te confrontent.
  2. Choisis un seul exercice introspectif. Et fais-le.
    Exemple : “Quel est le besoin derrière mon besoin ?”
  3. Ne lis rien d’autre tant que t’as pas appliqué ce que tu sais déjà.
    Oui, c’est dur. Mais c’est là que ça commence.

Conclusion : avance ou recommence.

Tu peux continuer à empiler les formations, les posts motivants et les citations et phrases inspirantes.

Ou tu peux ralentir, te poser, et faire face à ton vrai blocage.

Pas pour te flageller.
Mais pour enfin avancer.

Et si t’en es là, c’est que t’es déjà en chemin.

Alors pose ton sac. Regarde où tu veux aller. Et choisis consciemment ta direction.

T’es pas un·e raté·e. T’es juste à une décision de plus de ta version alignée.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

Partager cet article


Tu as apprécié cet article ?

Alors, rejoins la Tribu du WhyIsLife, pour plus d’infos, de promo et des podcasts exclusifs pour les membres.

NewsLetter Pied article

A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

👉 Note TrustPilot : 4,3/5
👉 1000+ réponses à mes tests

Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

logo partenaire whyislife