Ca va passer qu’ils disent, tu parles !
Quand tu dis à quelqu’un que tu te sens mal, que tu as le cœur en miettes ou la tête sous l’eau, combien de fois on t’a répondu : « Ne t’inquiète pas, ça va passer » ?
Cette phrase, elle a l’air inoffensive, presque bienveillante. Mais elle est en réalité un poison, un anesthésiant qui t’empêche de réagir, de prendre le taureau par les cornes.
Parce que, non, le temps ne fait pas tout. C’est un piège qui t’empêche de voir la vérité en face : rien ne s’arrange tout seul.
Tu veux sortir de cette spirale ? Tu veux reprendre les rênes ? Alors, laisse-moi te montrer pourquoi continuer à croire que « ça va passer » est la pire des erreurs, et surtout comment ton Why peut devenir le moteur qui te propulse, loin de cette attente passive. Prêt à ouvrir les yeux ?
Le Mythe du Temps qui Guérit
On nous a tous déjà dit un jour que « le temps guérit tout », comme si, en restant immobile, les choses finiraient par se remettre en place toutes seules.
Ça te rassure, hein ? On se dit que les blessures s’effaceront, que la tristesse s’évaporera.
Mais c’est une foutue illusion. Le temps ne fait que passer, et si toi tu restes figé, rien ne change. C’est comme attendre qu’une plaie profonde cicatrise sans jamais la nettoyer.
Quand j’ai fait mon premier infarctus, je me disais : « Ça ira mieux demain. » Sauf que chaque jour ressemblait au précédent. Les crises de panique, les nuits blanches, les peurs de crever au milieu de la nuit. Le temps ne guérissait rien.
Il m’a fallu bouger, accepter que la douleur était là, et qu’elle ne partirait pas toute seule. J’ai dû me retrousser les manches, me regarder dans le miroir et me dire : « Si tu veux que ça change, va falloir que tu te bouges, mon gars. »
Alors, toi aussi, arrête de croire que le temps est un guérisseur. Ce n’est pas lui qui résoudra ta situation, c’est toi, tes actions, ta volonté de ne plus être spectateur. Le temps, c’est juste le décor qui défile. Le seul acteur, c’est toi.
« Ça va passer » : L’Excuse Parfaite pour Ne Rien Faire
Quand on te balance un « ça va passer », on croit souvent que ça va calmer ton esprit, diminuer l’angoisse. Mais en réalité, c’est une échappatoire, une excuse pour éviter de regarder le problème droit dans les yeux.
C’est une façon de dire : « Ne t’en fais pas, reste tranquille, ne bouge pas. » Mais ce que ça fait surtout, c’est te priver de ta responsabilité.
Quand tu attends que les choses passent d’elles-mêmes, tu te places en victime passive. Tu laisses le contrôle à des facteurs extérieurs, et tu te persuades que le monde finira par te remettre sur les rails.
Mais non, c’est à toi de reprendre le volant, même si la route est chaotique. Moi, j’ai mis des années à réaliser que ce n’était pas la faute du monde, mais la mienne si je stagnais. Que mon manque de réaction face aux difficultés me rendait complice de ma propre souffrance.
Ce que personne ne te dit, c’est que ça ne passe jamais tout seul. Ta tristesse, ta frustration, ton sentiment de mal-être, ils ne disparaîtront pas par magie.
Parce que les vrais changements, ils viennent de toi, pas du calendrier. Alors, lâche cette idée que le temps fera le boulot à ta place, et prends la responsabilité de ta vie en main.
Fuir ses Émotions, c’est Refuser de se Regarder en Face
« Ça va passer, ne t’en fais pas » : cette phrase, c’est aussi une manière de se voiler la face. Elle te pousse à enfouir tes émotions, à les ignorer, à les laisser pourrir quelque part en espérant qu’elles disparaîtront d’elles-mêmes.
Mais les émotions négatives, c’est comme une boule de neige : plus tu les ignores, plus elles grossissent, et un jour, elles te reviennent en pleine tête.
Je l’ai vécu quand ma fille est tombée malade. Au lieu de faire face, je me suis éloigné d’elle, croyant que la distance allait m’aider à surmonter ma peine. Je me suis dit que, peut-être, la douleur allait s’atténuer avec le temps. Quelle connerie !
Ce que j’ai fait, en réalité, c’est bâtir un mur entre moi et ma fille, et entre moi et moi-même. Au lieu de traiter la douleur, je l’ai mise sous le tapis, et elle n’a fait que me bouffer de l’intérieur.
Fuir tes émotions, c’est comme éteindre une alarme incendie en te disant que le feu finira bien par s’éteindre tout seul. Non, le feu grandit, il se propage, et quand tu te réveilles, c’est encore plus compliqué.
Pour avancer, il faut accepter de regarder en face ce qui te ronge, de plonger dans cette douleur pour mieux comprendre ce qu’elle a à te dire.
C’est douloureux, c’est inconfortable, mais c’est le seul chemin pour avancer. Et crois-moi, refouler tout ça en espérant que « ça passe » ne t’amènera jamais vers la sérénité que tu recherches.
Transformer la Douleur en Moteur d’Action
Attendre que « ça passe » te laisse sur le bord de la route, à espérer un miracle. Mais la vérité, c’est que la clé pour transformer ta vie, elle est en toi : c’est ton Why.
Ton Why, c’est ce qui te pousse à te lever le matin, ce qui te donne la force de surmonter les tempêtes, de transformer ta douleur en un moteur d’action. Plutôt que de subir les vagues, tu deviens celui qui les surfe.
Quand j’ai découvert mon Why, tout a changé. J’ai compris que cette quête de sens, de direction, ce n’était pas juste un truc à la mode. C’était ce qui allait me sortir de ma torpeur, m’obliger à me bouger, à ne plus attendre que la vie se décide à aller mieux par elle-même.
Mon Why, c’était ma boussole, celle qui m’a guidé après mon deuxième infarctus, alors que la peur de crever me paralysait. Au lieu de rester prostré, à me dire que ça finirait bien par aller mieux, j’ai pris les choses en main.
Quand tu sais pourquoi tu te bats, tu ne te contentes plus de croire que « ça va passer », tu décides de ce qui doit changer. Ça te donne la clarté nécessaire pour affronter tes démons, pour ne plus repousser l’inévitable. Avec ton Why, tu deviens l’acteur de ta vie, tu ne subis plus, tu construis.
Alors, qu’est-ce que tu attends pour découvrir le tien et reprendre enfin le contrôle ?
