🧠 Thérapie d’État après rupture : bienvenue dans l’amour sous surveillance
T’as rompu ? Direction le psy. Pas le choix.
Dans ce futur pas si lointain, la fin d’une relation déclenche un “protocole de résilience relationnelle” obligatoire. 5 séances de psy imposées. Si tu t’y pointes pas ? Tu perds des points sur ton dossier affectif.
Oui, tu as bien lu : ton passé amoureux est désormais scanné, traqué, noté. Et chaque futur partenaire pourra le consulter avant même de t’écrire “salut :)”.
Trop de ruptures mal digérées, trop de burnouts amoureux, trop de stalkers et de pétages de plombs. Alors l’État a décidé de mettre les doigts dans ton cœur comme on met les doigts dans une prise : en mode haute tension, sans te demander ton avis.
Le but ? Réduire les dégâts. Le prix ? Ta liberté émotionnelle. Bienvenue dans l’ère du love management obligatoire. Accroche-toi.
Le pourquoi du comment
💔 Trop d’amour, trop de bordel
C’est simple : les dégâts post-rupture coûtent une blinde à l’État.
- Dépressions chroniques
- Arrêts maladie
- Conduites à risque
- Meurtres passionnels
- Stalking devenu sport national
Les hôpitaux psy sont blindés de cœurs brisés qui ne digèrent pas. Les flics croulent sous les plaintes pour harcèlement affectif.
Alors une idée a germé dans le crâne de technocrates : “et si on traitait la rupture comme un trauma ? Comme une mini-mort ?”
Bim. Protocole de résilience relationnelle.
Tu pleures ? Tu consultes.
Tu refuses ? Tu dégages des points sur ton “quotient affectif étatique”.
Et tu deviens un risque relationnel potentiel.
Le dossier affectif, ou la fin de l’oubli
🗃️ Scanner ton passé, pour “protéger l’autre”
Dans ce monde, plus rien ne s’efface. Chaque ex, chaque date, chaque rupture est consignée. Ce qui compte ?
- La durée de la relation
- Ton comportement à la rupture
- Le niveau de coopération au protocole psy
- Les “commentaires libres” de tes ex
Le tout est visible par tes futurs partenaires, comme un casier judiciaire sentimental.
Tu veux “matcher” ? Ils veulent savoir :
- Si t’es du genre à ghoster,
- Si tu parles encore à ton ex,
- Si t’as stalké la meuf après la rupture pendant 3 mois.
Transparence totale. Zéro droit à l’oubli.
Le romantisme est mort. Il a été remplacé par une note de compatibilité affective.
Psychologie sous contrainte
🧠 Une thérapie imposée n’est pas une thérapie
On ne te demande pas si t’as envie de parler.
On ne cherche pas ton consentement.
On te prescrit un psy comme on prescrit des antibiotiques.
5 séances. Minimum.
Avec un rapport transmis aux autorités.
Et une évaluation de ton niveau de “résilience émotionnelle”.
Et attention :
- Si tu minimises, t’es noté comme “refus d’engagement émotionnel”.
- Si tu pleures trop, “profil instable”.
- Si tu critiques le système, “comportement oppositionnel”.
La neutralité thérapeutique a disparu.
La psy devient un outil de contrôle. Ton chagrin est encadré, mesuré, scanné.
Les dérives programmées
👁️🗨️ Quand l’intime devient un indicateur social
Avec ce système, t’as plus le droit d’être un connard en amour…
Mais t’as surtout plus le droit d’être humain.
- Tu dois te remettre “dans les clous” en 5 séances.
- Tu dois montrer des signes de progression.
- Tu dois valider les bons schémas émotionnels.
Les dérives ? Évidentes :
- Auto-censure émotionnelle : tu n’oses plus trop aimer… au cas où ça merde.
- Conformité affective : tu finis par t’aligner sur ce qu’ils attendent.
- Manipulation du dossier : tu joues un rôle en thérapie, pour “cocher les cases”.
Et puis, un jour, tu te rends compte que ton amour ressemble à un entretien d’embauche. T’es évalué. Chaque mot peut être retenu contre toi.
Et si c’était une bonne idée ?
💬 L’espoir d’un adulte émotionnel
Bon, soyons honnête deux secondes.
Combien de fois t’as explosé en plein vol après une rupture ?
Combien de fois t’as fait de la merde ?
Combien de fois t’as eu envie de tout cramer, de traquer ton ex, de poster des statuts passifs-agressifs ?
Et si, au fond, ce protocole, c’était une tentative de créer des adultes affectifs ?
- Des gens qui prennent le temps de digérer
- Qui posent des mots sur leur douleur
- Qui ne reportent pas leur merde sur la prochaine relation
Parce qu’on le sait : les blessures non soignées deviennent des armes dans la relation suivante.
Alors ouais, peut-être qu’un cadre, même imposé, c’est pas si con.
Peut-être.
Mais alors… faut que ce cadre soit humain. Sincère. Pas noté. Pas codé. Pas scanné.
Ce que tu peux en retenir (et faire, maintenant)
🛠️ Parce que t’as pas besoin d’un flic pour réparer ton cœur
T’attendre à ce que l’État te sauve du bordel intérieur ?
Mauvaise stratégie.
Mais attendre que la douleur passe toute seule ?
Encore pire.
Ce que tu peux faire ici et maintenant :
- Écris. Détaille ta rupture, tes erreurs, ta douleur. Pose tout. Tu purges.
- Va voir un psy. Pas parce qu’on te l’impose. Parce que tu veux comprendre ce qui merde.
- Fais ton propre dossier affectif. Pas pour les autres. Pour toi. Liste ce que t’as appris de chaque relation. Ce que tu refuses désormais. Ce que tu veux incarner.
T’as pas besoin d’un “protocole de résilience” sponsorisé par le ministère de l’Amour.
T’as juste besoin de courage, d’honnêteté, et d’un putain de miroir.
Et ce miroir, c’est toi.
Tu veux vraiment avancer ? Commence par te regarder en face.
T’as rompu. Très bien. Maintenant, choisis : tu pleures sur ton sort, ou tu t’élèves.