Tu dis que t’attends rien. Tu mens.

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Exhiber sa vie sur les réseaux : à quoi ça sert, vraiment ?

Tu dis que t’exprimes ta joie. Ou ta douleur. Que t’attends rien. Mais alors… pourquoi tu publies ?

📸 Ce n’est pas juste du partage. C’est une mise en scène.

T’as posté ce moment magique en couple.
Cette photo de toi, rayonnant·e, les yeux brillants, en vacances.
Ou à l’inverse, ce message où tu dis “j’ai touché le fond, mais je remonte”.

Tu dis que tu veux juste “témoigner”.
Tu précises “je ne fais pas ça pour attirer l’attention”.
Mais si t’en attendais vraiment rien… tu le garderais pour toi.

Parce qu’un post, c’est pas neutre.
C’est un acte d’exposition.

Et là où il y a des voyeurs, il faut bien des exhibitionnistes.

Ce n’est pas une critique. C’est une réalité psychologique.

🧠 Publier, c’est chercher à exister dans le regard de l’autre

Quand tu montres ta vie — que ce soit dans la lumière ou dans le chaos — tu crées une scène.

Pas forcément pour te vendre.
Mais pour être vu·e. Pour être confirmé·e. Pour être légitimé·e.

Et c’est normal.
On ne poste pas pour personne.
On poste pour être vu·e.

Ce n’est pas du narcissisme. C’est une tentative (souvent bancale) de connexion.

Alors pourquoi on le fait ? Qu’est-ce qu’on cherche vraiment ?

🔦 1. Se sentir vivant·e, reconnu·e, important·e

Tu montres ta joie parce que tu veux qu’elle rayonne plus loin que toi.
Tu montres ta douleur pour qu’elle ne soit pas qu’à toi.

Mais derrière tout ça, il y a une quête fondamentale :

“Dis-moi que je compte.”

🪞 2. Créer un reflet social de ce qu’on vit

T’as vécu un moment fort ? Tu veux l’ancrer en le diffusant.
Comme si l’intensité ne suffisait pas,
il faut que quelqu’un la voie pour qu’elle soit “vraie”.

Lire :  le développement personnel source d’anxiété

👉 Tu exhibes ton expérience pour lui donner du poids.

🧱 3. Se construire une image… ou se cacher derrière elle

L’exposition sur les réseaux, c’est aussi un filtre narratif.

Tu montres ce que tu veux montrer.
Tu deviens une version de toi. Une posture. Une ambiance. Une esthétique.

Et parfois, cette image t’emprisonne.

Tu ne vis plus ce que tu ressens. Tu vis ce que tu pourrais publier.

Quels sont les avantages à exhiber sa vie ?

✅ Les “plus” (quand c’est conscient)

  • Se sentir relié·e, visible, reconnu·e
  • Inspirer, témoigner, connecter
  • Soulager une émotion par la mise en mots ou en image
  • Créer une mémoire vivante

Quand c’est fait avec lucidité, exposer, c’est exprimer.

Et les risques, alors ?

❌ Quand ça devient une fuite

Tu ne vis plus pour toi.
Tu vis pour le regard.
Tu ressens pour capturer. Tu réfléchis pour scénariser.
Tu ressens moins. Mais tu postes plus.

📌 Et là, c’est plus de l’expression.
📌 C’est de l’auto-exploitation émotionnelle.

🔁 Tu deviens dépendant·e de ta propre image

Plus tu montres une version de toi,
plus t’as peur qu’on voie l’autre.

  • Celle/celui qui doute
  • Qui pleure hors caméra
  • Qui vit des trucs trop moches pour Insta

📌 Tu te crées un costume. Et tu t’y enfermes.

🕳️ Tu t’éloignes de ce que tu vis vraiment

À force d’exhiber… tu deviens spectateur·rice de ta propre vie.
Et c’est là que naît le vrai vide.

Parce que tu crois que tu vis.
Mais en fait, tu produis du contenu.

Ce que disent les études : exhiber sa vie, ce n’est pas anodin

📚 L’exposition de soi déclenche un cycle de récompense… mais pas toujours de sens

Des chercheurs de l’Université d’Harvard ont montré que parler de soi active les zones cérébrales liées au plaisir, comme celles stimulées par la nourriture ou l’argent.
Tu ne postes pas pour être utile.
Tu postes parce que ça te fait du bien. À court terme.

Lire :  Tu n’es pas perdu : 5 vérités pour te remettre en mouvement

Mais d’autres études, notamment publiées dans Nature et Journal of Social and Clinical Psychology, montrent aussi que plus on poste d’émotions ou de moments intimes, plus on risque de :

  • Se comparer aux autres
  • Se construire une image rigide
  • Se sentir dépendant·e des retours

📌 L’exhibition sur les réseaux peut devenir un substitut d’identité. Tu vis moins, mais tu racontes plus.

Et à la longue, ça crée du vide, de la fatigue émotionnelle, voire de l’anxiété sociale.

Ce que tu peux te demander, avant de poster

“Est-ce que je veux que ce moment soit vu ?
Ou est-ce que je veux que ce moment soit vécu ?”

Ce que tu gagnes en reprenant la main sur ton expression

Tu peux montrer. Mais que ce soit un choix, pas un réflexe.

Tu peux partager. Mais pas pour combler un vide.

Parce que la vraie présence commence là :
quand t’oses être sans forcément être vu·e.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

👉 Note TrustPilot : 4,3/5
👉 1000+ réponses à mes tests

Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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