La checklist, ton doudou déguisé

to do list

🟨 La case à cocher : petite, mais bien vicieuse.

Chaque jour, tu coches. Pourquoi ?

Tu te lèves, tu jettes un œil à ta to-do list. Et direct, t’as cette sensation de maîtrise. T’as prévu. T’as organisé. T’as anticipé. Et le soir venu, tu coches. Une par une. Comme un bon petit soldat de la productivité.

Mais pourquoi cette obsession de la case cochée ? Qu’est-ce que ça vient nourrir en toi ? Est-ce que t’as réellement avancé, ou t’as juste coché des conneries pour avoir l’illusion d’avancer ?

Parce que ouais, on va pas se mentir : la case cochée, c’est la récompense du cerveau. C’est une décharge de dopamine, comme un like sur Insta, une tape sur l’épaule. Et ça, le cerveau adore.

Mais est-ce sain ? Est-ce utile ? Et surtout… est-ce que ça te rend libre ?

✅ C’est quoi, les bons côtés ?

🧠 Structure et apaisement mental

  • Ça canalise le bordel mental.
  • Ça pose un cadre (et parfois, t’en as besoin, surtout quand t’as l’impression que tout part en couilles).
  • Ça te rassure : tu sais ce que t’as à faire, tu te perds moins.

D’après le psychologue David Cohen, cocher une tâche, c’est activer le circuit de la récompense dans le cerveau. Tu fais, tu coches, tu te sens « utile », « efficace ». Même si t’as juste répondu à un mail inutile ou lavé ton frigo.

📦 Limiter la charge cognitive

La to-do list permet aussi de virer du cerveau ce qui tourne en boucle. C’est un outil de décharge mentale. Daniel Levitin, dans The Organized Mind, explique que notre cerveau n’est pas fait pour stocker des listes, mais pour traiter de l’info. Une liste allège, tout simplement.

❌ Et les mauvais côtés ?

😵‍💫 Productivité toxique et contrôle

Quand tu deviens accro à la case, t’es plus libre. T’es dirigé par la liste. Tu bosses pour cocher, pas pour avancer sur ce qui compte. Tu multiplies les micro-tâches, tu bricoles, tu t’agites.

Et là, bienvenue dans ce que Cal Newport appelle la “fausse productivité” : tu fais beaucoup, mais rien de stratégique.

😬 Culpabilité et dévalorisation

T’as pas tout coché aujourd’hui ? T’es nul. Fainéant. Irrécupérable. Bravo, t’as transformé un outil en jugement quotidien.

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C’est pas la liste le problème. C’est la façon dont tu te fouettes avec.

👥 Qui a besoin de cocher pour exister ?

Le profil psychologique du « cochophile »

  • Perfectionniste.
  • Contrôlant.
  • Anxieux.
  • En quête de reconnaissance (même silencieuse).

Selon Brené Brown, dans The Gifts of Imperfection, la to-do list devient un refuge pour ceux qui ont peur du chaos. Cocher, c’est se dire « je gère », même si en vrai, t’es en train de t’effondrer à l’intérieur.

Souvent, ces personnes ont grandi dans un environnement instable. La checklist, c’est la seule forme de sécurité qu’elles connaissent.

Et toi, t’es sûr que t’es pas en train de recréer ça inconsciemment ?

🙃 Et si t’es infoutu d’utiliser des cases ?

T’as beau essayer, t’y arrives pas. Les to-do te dépriment. Les plannings t’angoissent. T’achètes des carnets que tu n’ouvres jamais. Et tu culpabilises parce que « tout le monde » te dit que c’est ça, la clé du succès : planifier, organiser, structurer.

Mais si toi, t’en es incapable, ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que ton cerveau fonctionne autrement. Que tu cherches l’élan, pas la contrainte. Que t’as peut-être besoin de sens avant d’avoir besoin de structure. Et putain, c’est pas un crime.

Pendant des années, j’ai essayé. J’ai tout testé : applis, bullet journals, méthodes miracles. À chaque fois, la même boucle : excitation, discipline, rejet. Ça me rendait malade. J’avais l’impression d’être un ado en colle.

Et j’ai compris que c’était pas une question de volonté, mais de nature. Mon moteur à moi, c’est pas la case. C’est le feu. L’intensité. L’urgence parfois. L’envie, toujours.

Alors ouais, parfois je fous rien. Parfois je pars dans tous les sens. Mais quand ça clique, je trace. J’avance comme jamais. Et aucune case au monde pourrait contenir ça.

Moralité ?
Si t’es infoutu de cocher, t’es pas foutu. Faut juste que t’arrêtes de vouloir rentrer dans un moule qui t’étouffe. Et que tu trouves ton propre rythme. Ton propre putain de chaos sacré.

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🧨 Le piège de la performance quotidienne

Tu veux vraiment que ta vie ressemble à une suite de cases cochées ? Parce que spoiler : toutes les grandes décisions de ta vie n’étaient pas sur une fucking to-do list.

  • Tomber amoureux·se ? Pas prévu.
  • Te barrer d’un taf pourri ? Pas prévu.
  • Changer de vie ? Encore moins.

Les grandes choses n’entrent pas dans des cases. Et elles ne se cochent pas. Elles se vivent.

🛠️ Comment utiliser les listes… sans te cramer

1. La to-do émotionnelle

Ajoute des trucs qui nourrissent ton âme :

  • « Me poser 10 minutes au soleil »
  • « Écouter un morceau qui me secoue »
  • « Écrire sans objectif »

2. Le top 3 du jour

Choisis trois trucs importants. Trois. Pas cinquante. Et oublie le reste si tu les as faits.

3. La non-do list

Écris noir sur blanc ce que tu refuses de faire :

  • « Répondre à tous les messages en temps réel »
  • « Me justifier d’être fatigué·e »
  • « Remplir ma journée juste pour me sentir utile »

🔥 Le vrai enjeu : vivre ou cocher ?

Si t’as besoin de tout planifier, tout mesurer, tout structurer, c’est peut-être que t’as pas confiance en ton chaos. Que t’as peur de toi, peur de t’écouter, peur de foutre le bordel.

Mais vivre, c’est ça. C’est bordélique, mouvant, imprévu.

Et parfois, foutre à la poubelle la to-do list, c’est le plus grand acte de liberté que tu puisses faire.

🧭 En résumé

La case, c’est pas le problème. Le problème, c’est quand t’as besoin d’elle pour te sentir exister.

Ce que tu fais n’est pas toujours ce que tu es. Et parfois, cocher t’empêche de créer. De rêver. De t’arrêter.

Alors aujourd’hui, pose-toi cette question :
Et si je vivais un jour sans cocher ? Qu’est-ce que ça réveillerait en moi ?

Tu veux aller plus loin ? Lis Drive de Daniel Pink ou les travaux de Mihaly Csikszentmihalyi sur le flow. Parce que le vrai kiff, il est dans l’élan. Pas dans la validation.

Tu peux toujours cocher.
Mais ne laisse pas la case décider à ta place.

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Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.
Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.
J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

👉 Note TrustPilot : 4,3/5
👉 1000+ réponses à mes tests

Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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