J’y peux rien, le début de l’abandon

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J’y peux rien. C’est comme ça.

J’y peux rien, la phrase qui anesthésie tout

« J’y peux rien. C’est comme ça. »
Combien de fois tu l’as dite, cette phrase ?
Pas pour fuir. Pas pour tricher. Juste… pour ne pas t’effondrer.

C’est une phrase bouclier. Une phrase barrière. Une phrase qui pose un couvercle sur la marmite.
Parce que si tu ouvres… tu sais que ça déborde.

Mais cette phrase-là, elle fait mal.
Pas parce qu’elle est fausse.
Parce qu’elle te prive de la possibilité que ce soit autrement.

1. Le refuge des battus

🛑 Un mécanisme de survie, pas de lâcheté

Quand t’as grandi dans la peur, dans le bruit, dans le devoir,
dire “c’est comme ça”, c’est dire “j’ai déjà tout essayé”.
C’est dire “je ne sais plus quoi faire”,
C’est dire “j’ai mal, mais je veux que ça s’arrête”.

Et surtout, c’est souvent dire “j’ai appris à ne plus espérer”.

Tu vois, la résignation, ce n’est pas un choix.
C’est souvent le seul moyen qu’on a trouvé pour tenir.

🧠 Martin Seligman, père de la psychologie positive, a étudié ce qu’il appelle « l’impuissance apprise » :
Quand on t’envoie le message que tes efforts ne changent rien, tu finis par ne plus essayer. Même quand tu pourrais.

Et c’est là que ça devient vicieux. Parce que ce que tu dis pour te protéger,
finit par t’enfermer.

2. Ce que tu dis… et ce que tu tais

🤐 La phrase t’économise. Mais à quel prix ?

Quand tu dis « j’y peux rien », tu crois éviter le conflit,
mais tu renonces à ta marge d’action.

Tu dis :
“Je suis comme ça”,
“Les gens ne changeront pas”,
“La vie est injuste”.

Et peut-être que tout ça est vrai.
Mais où est ta part dedans ?
Pas ta faute. Ta part.

Ce que tu peux ressentir, décider, déplacer – même un tout petit peu.

Parce qu’à force de dire « c’est comme ça », tu risques de figer une image de toi, une image du monde,
et de ne plus jamais remettre ça en question.
Tu ne mens pas. Tu répètes. Et tu t’abîmes.

3. Derrière cette phrase, un besoin de douceur

💧 Ce n’est pas du déni. C’est une fatigue.

Tu n’es pas paresseux. Tu n’es pas lâche.
Tu es épuisé de vouloir changer ce qui ne change pas.

Tu as essayé, peut-être seul. Peut-être mal accompagné.
Et aujourd’hui, tu veux juste qu’on te foute la paix.
Pas qu’on t’accuse. Pas qu’on te pousse.
Juste… qu’on te laisse respirer.

Alors oui, c’est comme ça.
Mais est-ce que ça doit rester comme ça ?

Et là, ce n’est pas une injonction. C’est une question douce.
Une main posée sur l’épaule.
Un soupir. Un silence. Un “Et si…”

4. Le point de bascule : voir que tu n’es pas seul

🔍 D’autres ont dit ça aussi… jusqu’au jour où

Comme Joris, qui croyait que déménager suffirait à apaiser sa tension intérieure.
Il a mis du silence autour de lui. Mais dedans, ça hurlait encore.
Il disait “j’y peux rien, c’est l’anxiété”.
Et puis un jour, il a osé demander de l’aide, non pas pour “guérir”, mais pour comprendre ce qui en lui voulait tant de calme.

Comme Séverine, qui avait intégré que la peur, c’était son ADN.
Jusqu’au jour où elle a dit : “Et si j’avais le droit de vivre autrement ?”

Changer ne commence jamais par un programme.
Ça commence par une faille dans la phrase.
Une mini-fissure dans le “j’y peux rien”.

5. Tu ne choisis pas ce qui t’est arrivé. Mais tu choisis quoi en faire.

🧗 Un changement minuscule, mais décisif

Tu ne peux pas revenir en arrière.
Tu ne peux pas réécrire l’histoire.

Mais tu peux cesser de la répéter.

C’est pas un slogan. C’est une direction.
Tu peux choisir :

  • De poser des mots là où tu as longtemps mis du silence
  • De tester une autre réaction que celle que tu crois “naturelle”
  • D’essayer un nouveau regard, même si tu doutes qu’il t’aille

Et ce ne sera pas miraculeux.
Mais ce sera vivant.

Tu seras acteur, pas spectateur.
Tu seras debout, même tremblant.

6. Et maintenant ?

🧭 Quelques questions pour entrouvrir

Pas pour tout changer. Juste pour voir ce qui peut bouger :

  • Qu’est-ce que je dis “c’est comme ça”, mais qui me fait mal ?
  • Qu’est-ce que je fais encore, alors que je sais que ça m’abîme ?
  • Qu’est-ce que je pourrais tester, juste une fois, pour voir si c’est encore vrai ?

Et si tu n’as pas les réponses, c’est ok.
Pose juste les questions.
C’est déjà une faille dans le béton.

Conclusion – Ce n’est pas ta faute. Mais c’est ton pouvoir.

On ne choisit pas toujours la blessure.
Mais on peut choisir de ne pas en faire une identité figée.

Et ça, ce n’est pas une injonction.
C’est un rappel doux, mais ferme :

Tu peux encore bouger.
Tu peux encore dire “Non, pas comme ça”.
Et redire “Oui, mais à ma façon”.

Même si c’est dur.
Même si ça prend du temps.
Même si tu n’y crois pas encore.

Tu peux. Parce que tu es vivant.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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