Et si le seul piège… c’était ton envie d’y croire ?
Parce qu’on ne se fait pas avoir par naïveté.
On se fait avoir parce qu’on a envie que ce soit vrai.
Tu veux avancer. Tu veux vivre autre chose que ce quotidien étouffé, cette vie où t’as “tout bien fait” mais sans feu dedans.
Alors quand tu tombes sur cette promesse — une offre claire, bien foutue, avec des mots qui te parlent, un gars sympa qui t’assure que “c’est possible” — tu cliques.
Et tu sais quoi ? C’est normal.
Non, t’es pas con. T’es juste en quête.
💡 Parce qu’un rêve, quand il fait mal, te rend vulnérable
Claire — ou Joris, ou Séverine — aurait pu être cette personne.
Pas parce qu’ils sont crédules. Parce qu’ils sont essoufflés.
Parce qu’ils ont tenté. Résisté. Espéré.
Parce qu’ils n’en peuvent plus de tourner en rond dans leur propre vie.
Et qu’un jour, cette phrase tombe :
“Tu peux vivre de ta passion.”
Elle tombe bien. Elle tombe fort.
Elle tombe sur une fatigue. Sur un espoir. Sur une faille.
Et dans la faille, le marketing s’infiltre.
🎓 Robert Cialdini, chercheur en psychologie sociale, parle de la rareté comme déclencheur de désir irrationnel.
Ce n’est pas le produit qu’on achète. C’est le fantasme qu’on attache à notre manque.
Ce que tu entends, ce n’est pas la promesse.
C’est ce que tu projettes dedans.
🔍 Toi, tu veux un cap. Une issue. Une raison d’y croire.
Et on te vend exactement ça.
- “Il suffit d’oser.”
- “Tu dois juste changer de mindset.”
- “Je l’ai fait, tu peux le faire.”
Et tu ignores ce que tu sais déjà :
- Que c’est flou.
- Que les preuves sont bricolées.
- Que les chiffres sont opaques.
- Que le storytelling est calibré comme un épisode de Netflix.
Mais tu veux croire.
Parce que ne pas y croire, c’est rester là. À vide. À terre.
Et puis y’a les autres. Les jaloux. Les prudents. Les “raisonnables”.
👀 Ceux qui t’aiment mais qui t’irritent. Parce qu’ils te rappellent la peur.
Quand ils te mettent en garde, t’as l’impression qu’ils veulent t’empêcher d’avancer.
Tu les écoutes d’une oreille.
Tu veux vivre. Enfin.
Et t’as pas envie qu’on t’arrête au moment où tu crois peut-être tenir une corde pour sortir du puits.
Tu préfères le risque de te planter à l’idée de continuer à crever lentement.
Et ça, c’est humain.
Le piège, ce n’est pas l’offre. C’est ton isolement intérieur.
🤯 C’est quand tu fais tout reposer sur une promesse externe, parce qu’en dedans, y’a plus de direction.
Et c’est pour ça qu’on tombe dans les arnaques, les mirages, les offres “borderline”.
Pas parce qu’on est bête.
Parce qu’on est seul. En manque. Fatigué. Déterminé.
Et qu’à ce moment-là, on confond espoir et urgence.
📘 Brené Brown l’explique dans Le pouvoir de la vulnérabilité : “Plus la honte est forte, plus nous sommes enclins à chercher une sortie rapide, une solution miracle.”
Alors, comment ne plus tomber dans le panneau ?
🛠 Voici quelques repères concrets
- Est-ce que cette offre t’aide à te poser… ou t’excite nerveusement ?
- Est-ce que tu comprends comment ça marche, ou juste ce que ça promet ?
- Est-ce qu’on te laisse le temps de réfléchir ? Ou est-ce qu’on te presse (“dernière chance”, “plus que 3 places”) ?
- Est-ce que ça active ton désir… ou ton manque ?
Si tu sens une montée d’adrénaline, un besoin d’acheter vite… stop. Respire.
Reviens à toi. Reviens à ce que tu veux vraiment.
Tu peux rêver fort.
Mais tu peux aussi être lucide.
🧭 Il existe d’autres chemins. Plus longs. Moins sexy. Mais plus vrais.
Tu n’as pas besoin d’un gourou.
Tu n’as pas besoin d’une méthode miracle.
Tu as besoin :
- D’un miroir fiable.
- D’un espace de recul.
- D’un cadre qui respecte ton rythme.
- D’un guide qui n’a rien à vendre sauf de l’écoute et du discernement.
Et si tu veux vraiment avancer, commence par ça :
➡️ Pourquoi je veux ça maintenant ?
➡️ Qu’est-ce que je crois que ça va régler ?
➡️ Qu’est-ce que je refuse de regarder en moi ?
En résumé ?
Tu ne t’es pas fait avoir.
Tu t’es accroché à un rêve mal formulé.
Et ce n’est pas grave.
Ce qui compte, ce n’est pas de toujours bien choisir.
C’est de ne pas arrêter d’apprendre à choisir.