T’en fais tout un plat et pourtant…
Allez, mon camarade, un petit pas après l’autre. Tu vois, c’est cette montagne qui te fait peur ? Oui, on sait tous les deux que tu regardes ce fichu sommet depuis longtemps. Tu la contemples, avec ses pentes abruptes, ses crevasses qui semblent t’aspirer.
Mais dédramatisons un peu. Ce qui effraie, c’est toujours cette fameuse première étape. Ouvrir son parapluie sous une averse paraît souvent plus compliqué que de traverser un pont suspendu dans les Gorges de Verdon.
Plutôt que de te focaliser sur ce sommet qui te donne le vertige, essuie le pare-brise, camarade. Peindre la Joconde n’a pas commencé par les yeux. Non, non, Da Vinci n’a pas ouvert une palette de couleurs et s’est lancé tête baissée. Il a commencé par un simple croquis, une idée, une ligne. Puis une autre.
Entretenir ton jardin mental : toi seul es le paysagiste en chef
Crois-moi, mon ami, on a tous des peurs. Y compris moi, qui suis censé t’aider à les surmonter. Chaque personne que tu croises dans la rue, ton boucher, la femme qui fait tes semelles, ton coiffeur ont tous leur propre montagne.
L’art de dédramatiser ce qui te fait peur, c’est avant tout l’art de créer un nouveau paysage mental. Les peurs sont comme des lianes, elles s’enracinent et s’étendent. Si tu ne t’occupes pas de ton jardin mental, les mauvaises herbes vont prendre le dessus.
Je vais te raconter une petite histoire. C’est l’histoire de Pascal. Un de mes clients. T’es pas le premier à venir me voir avec ce sentiment de peur viscérale, crois-moi.
Pascal était terrorisé à l’idée de parler en public. Juste l’idée de prendre la parole devant un groupe de personnes le faisait trembler. Et il a progressé, à petits pas.
D’abord, en se lançant le défi de parler à des inconnus lors d’une soirée entre amis. Ensuite, il a osé prendre la parole lors d’une réunion au travail. Et puis, avec le temps, il a commencé à apprécier ces moments.
Fais comme lui, passe à l’action pas à pas. Fais-toi confiance. Si tu penses que c’est la fin du monde, ta peur ne fera que grandir. C’est ta perception des choses qui doit changer. Ne fantasme pas sur une abyssale catastrophe. Visualise plutôt un succès.
Les victoires, même minuscules, sont puissantes. Chaque petite réussite renforce ta confiance. Penser qu’on va échouer est le meilleur moyen pour ne rien faire du tout. Et rester immobile, cela revient à laisser les lianes de la peur t’emprisonner.
A ce stade, je te conseillerais de faire un tour dans le Magazine du WhyisLife. Tu comprendrais en quoi la peur peut nourrir ta croissance personnelle si tu apprends à la gérer.
Alors, oui, le sommet est encore loin. Mais chaque pas te rapproche un peu plus. Chaque jour, tu gravis ces pentes escarpées, et, un jour, tu regarderas en bas, réaliseras à quel point tu as gravi de hauteur, et te diras être monté là, à force de pelleter cette montagne, c’était pas si insurmontable.
Peur, moi ? J’y vois clair maintenant !
Tu devais peut-être croire que cette peur qui te ronge était là pour te faire du mal. Que ta préoccupation profonde, ce sommet que tu envisages de grimper, était en train de te détruire. Mais laisse-moi te dire une chose : t’as complètement faux, mec.
La peur, mon ami, n’est qu’une sonnette d’alarme dans ton esprit. Tu sais, ce genre de truc qui t’informe qu’il y a une situation qui nécessite un peu de réflexion supplémentaire, un peu de prudence. Et là, tu te dis : « Quoi ? Prudence face à mon ambition ? Tu te fous de moi, j’ai pas besoin d’ça !« . Et moi, je te répondrais : « Bah, justement, c’est là que t’as tout faux« .
Quand tu envisages de faire quelque chose de grand, ça va automatiquement déclencher une sonnette d’alarme dans ton esprit. C’est normal, c’est humain. Ton cerveau, ton pote, est fait pour te garder en sécurité. Il déteste l’idée de sortir de la dangereuse zone de confort. Mais ça, c’est parce qu’il n’a pas encore compris une chose
En conclusion
Ta peur n’est pas un frein à ton ambition, bien au contraire, elle ne signifie que l’importance de l’enjeu. Elle te pousse à donner le meilleur de toi-même, à te préparer, à analyser, à observer, avant d’agir.
C’est ton alarme perso, ton meilleur pote, celui qui te dit : « Eh oh ! Attention, c’est chaud devant, mais t’inquiète, on va gérer ça ensemble. »
Tu ne peux pas la supprimer, mais tu peux apprivoiser cette peur, l’utiliser comme une force, une énergie qui va te pousser à te surpasser, à donner le meilleur de toi-même.
Tu sais quoi ? Plus tu vas faire face à tes peurs, plus tu vas les apprivoiser, et plus tu verras clairement ce qui t’attend. Cette peur va se transformer en anticipation, en excitation pour le défi à venir.
Alors, garde bien en tête que même si la peur est présente, elle n’est là que pour te guider vers un avenir plus brillant et plus grand.
Alors, fonce et n’oublie jamais : la peur n’est rien d’autre que ta meilleure alliée. Sois pas chochotte, et affronte-la, tu vas voir, tu seras étonné du résultat !
L’oeil du coach
Allons camarade, cette montagne qui te tétanise, c’est un plat d’escargots. Tu lorgnes le piment en haut, mais ce qui donne la diarrhée, c’est un escargot après l’autre. Picasso n’a pas bossé la Guernica en une aprem. C’était du micro-labeur jour après jour.
Ton mental, c’est ton jardin à toi
Demande à ton routier préféré, même lui a des tremblements. C’est pas que tu doutes, c’est que t’es humain. Tu te laisses pousser des ronces dans la caboche, t’étonne pas d’avoir le bourdon. C’est toi, le jardinier.
Laisse-moi te parler de Robert, mon pote. Face à du public, Robert se pissait dessus. Maintenant, Robert gueule plus fort que ta belle-mère. Parce qu’il s’est bougé. C’était pas Usain Bolt du jour au lendemain, mais doucement, pas à pas, Robert a mis les baskets.
Donne-toi une chance, passe à l’action moi à moi. Ces montagnes qui te font froid dans le dos, rappelle-toi, elles sont dans ta caboche.
Crois-tu vraiment que chaque peur te bouffe un morceau de toi ? Regarde ta montagne, elle est dans ton jardin, pas dans ta carcasse.
La peur, c’est ton chien de garde, pas ton bourreau. Quand tu t’apprêtes à faire un saut périlleux, ton chien aboie. Tu râles : « Non mais il croit que j’ai peur ? ». À ça, je te dis : « Et si tu commençais à l’écouter ton clebs ? ».
Ton cerveau, c’est ton pote, pas un maton. Il te dit : « Gaffe au ravin ! ». Pas parce que t’es un couard, c’est juste qu’il manque une info.
Pour faire simple
Ce qui te ronge, c’est pas la peur, c’est le sens que tu lui donnes. Alarme incendie ou sonnette d’entrée, toi qui décides. Alors au lieu de foutre les pieds sous la couette dès que ta sonnette retentit, va ouvrir la porte.
Chaque fois que tu fais face à une peur, c’est un cache-œil que tu enlèves. Alors met ta tuque, prends ta pelle, et va déblayer ton sommet. Car même la peur est là pour te lever et briller. Alors, assez de jacqueter, et au boulot ! La flipette que t’es va se transformer en aventurier. Tu verras, tu seras pas déçu du voyage.